• De Maclas à Lupé, au fil capricieux du temps

    Billet édité le 21 janvier 2013, ajout de la transcription des actes. les modifications sont en italiques bleues.

    La lecture du billet, déjà ancien, sur la numérotation Sosa aura appris aux néophytes en généalogie qui fréquentent ce blog que le père d’un individu se voit attribuer un numéro double du sien et sa mère le numéro du père augmenté de un.

    Bien sûr, la règle souffre quelques entorses, en cas d’implexe, puisque une même personne porte plusieurs numéros Sosa, même si la tradition veut qu’on se contente de ne mentionner sur les arbres que le plus petit d’entre eux.

    J’étais bardé de ces certitudes jusqu’au moment ou, remontant une des branches paternelles, l’acte de mariage de Michel Paret, qui porte le n° Sosa 596, avec Françoise Tranchand à Maclas le 5 mai 1695 m'a donné les noms des parents du couple en train de convoler. Il s’agit d’Etienne Paret et de Jeanne Minodier pour l’époux et de Pierre Tranchand et de Florie Robert pour l’épouse. Tout va bien pour celle-ci, ses parents se voient attribuer les n° Sosa 1194 (597 x 2) et 1195. Par contre, le logiciel de gestion que j’utilise me signale qu’il connait déjà un couple Etienne Paret et Jeanne Minodier. Je vérifie si les dates concordent et c’est bien le cas, ce couple apparait déjà dans l’arbre. Ils possèdent même un n° Sosa, ce qui signifie qu’ils sont des ascendants directs. Ca sent l’implexe ! Mais, très vite je me pince pour vérifier que je ne rêve pas. Les n° Sosa donnés à ce couple n’appartiennent pas, comme ceux des parents de l’épouse à la tranche des 1024 à 2047 dans laquelle sont censés se trouver les parents des individus de la tranche des 512 à 1023.Ils portent les n°288 et 289 !

    En voila une histoire de fous, me dis-je. Comment les parents de ce Michel Paret peuvent-ils appartenir à la même génération que ses propres enfants ? En effet, Etienne Paret, le fils de Michel né en 1696 porte le n° Sosa 298, donc dans la même tranche que le père dudit Michel. Après avoir passé de longues heures à chercher quelle erreur j’avais bien pu faire, j’ai enfin compris le fin mot de l’histoire. Il n’y a pas d’erreur, et la seule leçon à tirer de cette situation étonnante  est qu’il faut se méfier comme de la peste de la notion même de génération. Il ne faut pas voir les générations comme des strates superposées d’individus avec  des limites de dates figées.

    Voyons en détail, avec un croquis pour aider la compréhension, la chronologie des événements qui a conduit à ce paradoxe. Un fac-similé des  actes de naissance (baptême) et de mariage est systématiquement inséré à chaque étape, ne serait-ce que pour vous faire juger la difficulté que représente la lecture de certains.

    Sur le croquis, les deux branches qui vont se rejoindre, plus tard pour constituer l’implexe sont séparées par une échelle de temps. Les événements portent un numéro que vous retrouverez ci-dessous. Les mariages  sont en rouge, les naissances en vert.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Acte 1 - Tout commence donc le 5 juin 1666 (voila une date bien démoniaque qui explique sans doute la suite !) à Maclas Etienne Paret épouse Jeanne Minodier ou Mignodier. Voici l’acte de ce mariage rédigé par le curé Deguernon qui n’est pas celui que je préfère, loin s’en faut, pour la lisibilité des actes. Question filiation, l’acte est assez pauvre puisque, en dehors du nom du père du futur époux, Pierre, on n’apprend rien. La seule chose qui pourra peut-être être exploitée est la paroisse d’origine de la future mariée, St Jean de Muzau. Il s’agit vraisemblablement de St Jean de Muzols, village de l’Ardèche. Ce mariage apparait aussi bien à gauche qu’à droite de l’échelle de temps, car il appartient aux deux branches.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le cinquième jour du mois de juin mil six cent soixante six après les fiançailles et la publication faite des bans de mariage d'entre Etienne fils de Pierre Paret de Maclas et Jeanne Mignodier de St Jean de Muzeau diocese de Valence et n'ayant découvert aucun empêchement jay soussigné curé leur ay donné la bénédiction nuptiale et les ay marié selon la forme prescrite par la St mere l'église en présence de M Louis Alléon et Antoine Donnet marchand de Maclas

    Acte 2 - Le 23 mai 1670, toujours à Maclas, le couple a un enfant auquel il donne le prénom de Michel. Nous sommes sur la partie droite du croquis.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le vingt troisième jour du mois de may mil six cent septante a été baptisé par moi soussigné Michel fils a Etienne paret et Jeanne Minodier du village d'Andrivaux. furent parrain Michel Paret d'Ichemaille paroisse de St Pal de Mons et marraine Benoite Noir de Maclas en présence de Marc ??? et de Claude Fove qui avec les parrain et marraine ont déclaré ne savoir signer enquis suivant ordonnance

    Acte 3 - Le 20 juillet 1674, le couple, qui vit toujours à Maclas, a un autre enfant qui portera le prénom d’André.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce 20 juillet 1674 a été baptisé André Paret fils légitime d'Estienne Paret et de Jeanne Minaudier du lieu de Maclas son parrain Me Garrinand notaire royal sa marraine Loreyse Garrinand dudit lieu en présence de Jean Jeury et Jean Antoine Garrinand soussignés

    Acte 4 - Le 3 mai 1695, Michel, l’ainé des fils, épouse à Maclas Françoise Tranchand. Il a alors 25 ans. L’acte de mariage nous apprend qu’il est meunier aux Andrivaux, paroisse de Maclas. Il y a aux Andrivaux un ruisseau, le Faven qui alimentait sans doute le moulin de Michel.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le troisième may mil six cent nonante cinq après les fiançailles et la publication des bans  de mariage d'entre Michel Paret mounier des andrivaux paroisse de Maclas fils légitime d'Estienne Paret et de Jeanne Minodier époux d'une part et Françoise Tranchand fille légitime à défunt Pierre Tranchand et de Florie Robert du lieu de Boeuf ne s'étant découvert aucun empêchement de part ni d'autre je leur ay baillé la bénédiction nuptiale présent Jean Faure prud'homme de Maclas Anthoine Merle marchand de Boeuf et Claude Giraud, de Boeuf, Claude Robert qui ne sait signer avec Estienne Paret qui ne sait signer ny de ce enquis


    Acte 5 - Le  23 mars 1696,  moins d’un an après le mariage, un enfant nait au foyer de Michel Paret et Françoise Tranchand, toujours à Maclas. Pour faire original, on lui donne le prénom du grand père, Etienne.

    De Maclas à Lupé, au fil capricieux du temps

     

     

     

     

     

     

     

    Le vingtième mars mil six cent nonante six a été baptisé Estienne Paret fils légitime à autre Michel et à Françoise Tranchand du lieu des andrivaux naqui le dix neuvième dudit mois ont été parrain André Paret et Catherine Tranchand paroisse de St Pierre de Boeuf témoins Jean Paret de Colombier et Jean Perret d'Eperdussin, tous illettrés.

    Acte 6 - Le 27 février 1713, André épouse à Veranne Claudine Oriol. Notez qu’il a alors 38 ans. Etienne, le fils de son frère Michel a déjà 17 ans. André est meunier lui aussi mais à loye, un lieu dit de la commune de Veranne où coule le ruisseau de la Plode qui faisait peut-être tourner le moulin d’André. Ce ruisseau se jette dans le Faven et l’eau qui fait tourner la roue du moulin d’André, coule ensuite jusqu’à celui de son frère Michel. L’épouse d’André, Claudine Oriol est fille d’un tailleur d’habits.

     

    Le vingt septième février mil sept cent treize jay donné la benediction nuptiale à André Paret  munier du lieu de loye fils légitime de défunt Estienne Paret et Jeanne Minaudier et Claudine Oriol aussi fille légitime de Jean Oriol tailleur d'habits du lieu de vilette paroisse de Colombier, et de défunte Florie Bernou par contrat reçu par Me Camier notaire royal de la paroisse de St Appolinard après les trois proclamations sans qu'il n'aye apparu aucun empêchement canonique et la remise de messire Veyre vicaire à Colombier présents Messire Jean Baptiste Dupin de St Genest Mallifaux vicaire au lieu maulieu la noucrie de miserie, Pierre Chieze du moulin meat paroisse de Colombier Jean panel, Antoine Panel, Jean Paret laboureurs de Loye illetrès de ce enquis ay signé Jean Dumas.

    Acte 7 - Le 8 février 1718, Etienne, le fils de Michel, âgé de 22 ans épouse à Maclas Louise Choron. 

     Ce huitième février mil huit cent dix huit après les fiançailles et la publication des bans entre Etienne Paret fils légitime de défunt  Michel Paret des andrivaux paroisse de Maclas et de vivante Françoise Tranchand d'une part et Louise Choron fille légitime à Anthoine Choron d'Eperdussin et de Catherine Basset d'autre ne s'étant découvert aucun empêchement après ??? s'être confessé et communié et leur ay donné la bénédiction nuptiale en présence d'André Paret de Veranne de Jean Perret d'Eperdussin, Claude Paret ??? de Jean Choron dudit Eperdussinqui a signé non les autres pour ne savoir enquis

    Acte 8 - Le 12 mars 1722, André Paret et Claudine Oriol ont un fils. Ils lui donnent le prénom de Pierre. le couple est toujours installé à Veranne.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le douzième mars 1722 a été baptisé Pierre Paret fils légitime d'André Paret et de Claudine Oriol ses père et mère mariès Ses parrain et marraine ont étés Pierre Linocier laboureur de miserieux paroisse de Colombier et Louise Choron des andrivaux paroisse de Maclas en présence de Pierre Pessonnel et de Jean Chana illettrés.

    Acte 9 - Moins d’un an après la naissance de Pierre, le 1er février 1723, une fille nait au foyer d’Etienne Paret et de Louise Choron à Maclas. Elle s’appellera Françoise.

     

     

     

     

     

     

     

    Le premier février mil sept cent vingt trois a été baptisé Françoise Paret fille légitime d'Etienne meunier des andrivaux et Louise Choron, le parrain a été Jean Choron d'eperdussin la marraine Benoite Paret en présence d'Anthoine Choron ??? qui n'ont su signer enquis. signé Choron parrain

    Acte 10 - Le 7 février 1747, Françoise Paret épouse Etienne Guillot à Luppé. Elle a tout juste 24 ans. Son époux, Etienne Guillot est sans doute plus âgé puisqu’il est veuf de Benoite Tranchand. Je n’ai pas encore cherché où et quand il est né. L’acte de mariage ne précise pas sa profession.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Estiene Guillot du lieu de la ratte paroisse de Luppé relaissé de Benoite Tranchand époux d'une part et Françoise Paret fille légitime d'Estiene paret meunier des andrivaux paroisse de Maclas et de défunte Louise Choron d'autre part ayant été proclamé troisfois canoniquement à Luppé et à Maclas comme apert par la remise de Mr le curé de Maclas signé mathivet signée de ce jour sans avoir apparu aucun empêchement civil ny canonique je les ay unis par le sacrement du mariage ce jourd'hui septième février mil sept cent quarante sept en présence de Baptiste Combe, de Claude celard, de Michel Peissonneau et de André Basset tous de Luppé lesquels n'ont su signer non plus que l'époux et l'épouse de ce enquis

    Acte 11 - On ne perd pas de temps chez les descendants de Michel Paret, Simon nait le 13 mars 1748 au foyer d’Etienne Guillot et de Françoise Paret, à Lupé.

     







     

    Simon Guillot fils légitime d'Etienne Guillot et de Françoise Paret de Luppé né hier a été baptisé ce jourd'huy quatorzième mars mil sept cent quarante huit Le parrain a été Simon Guillot son oncle et la marraine Marie Celard fame d'Etienne Paret son grand père en présence de Claude Celard et de Baptiste Combe illiterez enquis

    Acte 12 - Du coté des descendants d’André, les choses vont moins vite et Pierre Paret, son fils a 36 ans lorsqu’il épouse Magdelaine Chanal, à Lupé le 30 janvier 1759. Pierre Paret est vigneron à Veranne sur son acte de mariage. Le couple s’installe à Lupé, puisque c’est là que naitront leurs enfants.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pierre Paret vigneron du lieu de L'oye paroisse de Veranne fils légitime de défunts André Paret et Claudine Oriol âgé d'environ trente ans d'une part et Magdelaine Chanal aussi fille légitime de défunt Pierre Chanal vigneron du lieu de la ratte paroisse de Luppé et de vivante Blandine Dervieux d'autre part âgée d'environ vingt quatre ans. les dites parties ayant été publiées trois fois à la messe paroisile de Luppé sans qu'il ait paru aucun empêchement et vû la remise du sieur curé de Veranne en date du 23e janvier 1759 et celle de monsieur le vicaire de Maclas contenant commission en date du 30e janvier 1759 signé mathivet vicaire ont reçu la bénédiction nuptiale ce jourd'huy trentième janvier mil sept cent cinquante neuf dans l'église de Luppé procédant le dit époux comme majeur et la dite épouse de l'autorité de sa mère et autres parents par acte reçu ?? notaire ont été présents Jean et Michel Paret frère de l'époux du dit lieu de loye Etienne Guillot et Joseph Darnon dudit lieu de la ratte les dits Jean et Michel ont signé et les autres ainsi que les parties ont déclaré ne le savoir faire

    Acte 13 - C’est donc à Lupé que va naître le 11 juillet 1768 Pierre, le fils de Pierre (si, si) et de Magdelaine Chanal.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pierre fils légitime à Pierre Paret et à Magdelaine Chanal mariés du lieu de la ratte  paroisse de Lupé est né et a été baptisé le onze du mois de juillet mil sept cent soixante huit son parrain a été Sieur Pierre Donnet chirurgien du lieu de Maclas sa marraine demoiselle Antoinette Chalon son épouse. Ont été présents Joseph Reynaud du lieu de montagnon ?? dudit Lupé illettrés ???

    Acte 14 - Simon Guillot, qui a alors 24 ans épouse Marie Clément le 25 janvier 1773 à Lupé. La profession de Simon n’est pas mentionnée. Marie est fille de laboureur. Le laboureur n’est propriétaire que de ses bœufs.  Il laboure la terre des autres.













    1.  

    Simon Guillot du lieu de la ratte paroisse de Lupé fils légitime de défunt Etienne Guillot et de vivante Françoise Paret d'une part et Marie Clément fille légitime de Pierre Clément laboureur demeurant au lieu de bontems paroisse de St Julien et de défunte Marie Torgue ayant été publiés trois fois tant dans l'église paroissiale dudit Lupé que dans celle dudit St Julien ainsi qu'il conste par le certificat du sieur curé en date du vingt quatre du ?? sans avoir découvert aucun empêchement ont reçu la bénédiction nuptiale le vingt cinq janvier mil sept cent septante trois en présence Pierre Linossier soussigné ami de l'époux de Jean Linossier père dudit Pierre du lieu de la poulailere de Joseph et Jean Dervieu dudit lieu de la ratte qui ont déclaré aussi l'épouse ne savoir signer de ce enquis

    Acte 15 - Le 2 avril 1774, Françoise, fille de Simon Guillot et de Marie Clément nait à Lupé.

     

     

     

     

     

     

     

    Françoise fille légitime de  simon Guillot et de Marie Clément mariès du lieu de la ratte paroisse de Lupé est née le second et a été baptisée le trois du mois d'avril mil sept cent septante quatre son parrain a été Pierre Clément du lieu de bontems paroisse de St Julien son grand père et sa marraine Françoise Paret sa grand mère Ont été présents Antoine Paret du lieu des andrivaux paroisse de Maclas soussigné ??? et jean Molin de la poulailere paroisse dudit Lupé illetrés que la marraine de ce enquis

    Acte 16 (fin) - Voila le dénouement. Françoise Guillot et Pierre Paret vivent tout deux à Lupé. Lui à 29 ans, elle en a 24. Savent-ils qu’ils ont un ancêtre commun ? En tout cas ils se marient le 1er ventôse de l’an six de la république (19 février 1798). Bien des choses ont changé pendant le siècle qu’a duré cette histoire. On a raccourci pas mal d’habitants du pays et, moins grave pour l’espérance de vie nationale mais très important pour les futurs généalogistes,  les maires sont en charge de la tenue de l’état civil en lieu et place des curés.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Aujourd'hui premier ventôse an six de la république sur les neuf heures du matin par devant moi François Bourdier agent municipal de la commune de Lupé canton de Boeuf département de la Loire suppléant l'officier public à l'effet de constater naissance, mariage et décès des citoyens sont comparus en la maison commune dudit Lupé pour contracter mariage d'une part Pierre Paret âgé de trente ans vigneron domicilié au lieu de la ratte sur dite commune fils de défunt Pierre et de vivante Magdelaine Chanal; d'autre part Françoise Guillot âgée de vingt quatre ans fille de vivant Simon vigneron au lieu dit de la ratte et de feu Marie Clément lesquels futurs conjoints étaient accompagnés de Laurent Faure tisserand du lieu de belin, oncle paternel par alliance de la future âgé de quarante trois ans; de Pierre Ducret aussi tisserand du lieu de la ratte âgé de quarante deux ans; de Jean Chorein vigneron du lieu de granger et de Jean Dervieu aussi vigneron du lieu de la ratte âgé de trente huit ans; moi François Bourdier, agent municipal après avoir fait lecture en présnce des partioes et desdits témoins de l'acte de naissance dudit Pierre Paret en date du onzième juillet mil sept cent soixante huit né dans cette commune du mariage légitime entre feu Pierre Paret et Magdelaine Chanal ci-essus dénomée; de l'acte de naissance de la dite Françoise Guillot en date du deuxième avril mil sept cent septante quatre née dans cette commune du mariage légitime entre vivant Simon Guillot et feu Marie Clément ci-dessus dénomée; de l'acte de publication des promesses de mariage entre les futurs conjoints dressé par moi François Bourdier agent municipal le vingt deux pluviose dernier affiché lez même jour à la porte de la maison commune dudit Lupé; après que Pierre Paret et Françoise Guillot ont eu déclaré à haute voix se prendre mutuelement pour époux, j'ai prononcé au nom de la loi qu'ils sont unis en mariage et j'ai rédigé le présent que j'ai signé avec les trois premiers témoins nommés non le dernier pour ne le savoir faire de ce enquis. Fait à Lupé maison commune jour, mois et ans ci-dessus

    Voila, si vous avez bien suivi vous savez que Pierre Paret, le jeune marié du 1er Ventôse est l’arrière petit fils du couple Etienne Paret – Jeanne Minodier et que Françoise Guillot, son épouse, a aussi ce couple comme aïeuls, deux générations plus loin.

    En terme d’implexe, cet apparentement prive les enfants du couple constitué par Pierre Paret et Françoise Guillot de deux aïeux au sixième niveau où ils sont normalement 64, ce qui donne 3,125%. Et pour le Sosa 1, rédacteur de ce texte, dont le couple est ascendant au niveau 4, l’implexe est donc de 3,125/4 soit 0,78125%. Il faut ajouter cet implexe à celui provoqué par le double mariage entre cousins (au pied du Pilat) dont je vous rappelle qu’il était de 18,75%. Le total fait donc 19,53125%. Nous mettrons bientôt à jour cet implexe, car, dans deux autres cas, au stade où j’en suis de mes recherches, il y a eu mariage entre apparentés. Pour vous tenir un peu en haleine, je peux déjà vous dire qu’un de ces deux cas devrait vous intéresser.


  • Commentaires

    1
    mireille du dauphiné Profil de mireille du dauphiné
    Samedi 19 Janvier 2013 à 19:18

    C'est génial, ce blog: chaque article a son lot de mystères, et d'interrogations. Cette fois ci, Guy a réglé le mystère des générations. Alors, comme c'était trop simple, je me suis demandé si les deux moulins de Michel et André existaient encore. Et, question subsidiaire, quel type de moulin? Une petite recherche historique nous donne le choix entre le moulin à blé ou le moulin pour le moulinage. Les moulins à blé étaient nombreux, forcément, les gens consommaient local (on y revient!). Quand au moulinage, une petite explication rapide,  c'est en gros, la préparation des fils de soie pour qu'ils puissent être filés, le vers à soie ne faisant pas complètement son boulot. Donc ce moulinage a été importé en France au milieu du 16ème siècle, et introduit à Pélussin en 1684. 1684? voilà une date qui vous met la puce à l'oreille, puisque nos deux lascars sont nés en 1670 et 1674. Ce sont-ils lancés dans une activité pleine de promesses? Ou bien ont-ils joué la sécurité? Nous irons avec Guy faire une randonnée du côté de ces moulins pour tenter d'en savoir un peu plus (s'ils existent toujours).

     

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