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Par zogabu le 18 Novembre 2022 à 12:19
Comme nous l'annoncions dans le billet précédent, dans le cadre de nos recherches sur Claude Pioton, nous avons pu glaner quelques nouvelles informations sur Jacques Pioton, son possible frère et assurément notre aïeul portant le n° Sosa 1594.
Un bref rappel de ce que nous savions sur lui et sa famille avant de commencer nos recherches sur Claude n'est peut-être pas inutile. Mais bien entendu les détails de cette histoire sont à lire dans les billets précédents de cette saga.
Jacques Pioton est né vers 1610 nous lui connaissons deux mariages. Le premier avec Marguerite Policard avec laquelle il a eu neuf enfants et le second aved Jeanne David qui lui a donné trois enfants. Nous n'avons pas pu trouver les actes de ces mariages. Il est mort à le Fouillouse en 1718.
Nous suspectons qu'avant Marguerite Policard, il a eu au moins une autre épouse. En effet le premier enfant que nous lui connaissons et né en 1660, alors qu'il avait environ cinquante ans et son épouse n'avait que vingt et un ans à la naissance de cet enfant. Un mariage aussi tardif est pour le moins étonnant, particulièrement au XVIIème siècle.
D'autre part, lorsque l'arrière petite fille de Jacques Pioton, Marie Marguerite Jacquemet, a voulu épouser Pierre Rioton, le futur couple a du obtenir une dispense d'empêchement pour affinité du troisième au quatrième degré. L'acte qui évoque cette dispense ne précise malheureusement pas quelle est cette affinité, mais l'hypothèse la plus vraisemblable est que Jacques Pioton, arrière grand père de Marie Marguerite Jacquemet serait aussi le grand père de Pierre Rioton. Restait à vérifier cette hypothèse, ce que nous n'avions pas réussi à faire dans les épisode précédents. Vous trouverez ci-dessous le schéma extrait du troisième billet qui montre l'hypothèse que nous cherchons à valider.
Nous espérions que les recherches autour de Claude Pioton nous amènerait des éléments dans ce sens mais comme vous avez pu le voir dans le quatrième billet, nous n'avons rien trouvé de tel. Voici maintenant ce que nous avons pu trouver.
Un acte de baptême dressé à Saint Etienne, paroisse Saint Etienne le quatorze novembre mil six cent cinquante sept :
Ce jourd'huy quatorzième novembre ??
par moi vicaire soussigné a été baptisé jeanne fille à
jacques pioton maitre chirurgien ?? et à jeanne
policard a été parrain sr claude pioton marchand à st
galmier et marraine dame jeanne paret en
la présence des soussignés
Cet acte plutôt bref contient néanmoins de précieuses informations.
La probabilité que le père de la nouvelle née, Jacques Pioton, maitre chirurgien soit celui que nous connaissions jusqu'à présent comme l' époux de Marguerite Policard est très grande. En tout cas c'est une hypothèse que nous validons. Le patronyme, la profession et le lieu, La Fouillouse se trouve à proximité de Saint Etienne, ainsi que la date, plus de deux ans avant la naissance du premier enfant que nous lui connaissons avec Marguerite Policard tous ces éléments sont compatibles, à condition que Jeanne Policard soit morte peu de temps après la naissance de l'enfant, ce qui était malheureusement bien trop fréquent à cette époque.
Et ces deux épouses portent le même patronyme, Policard. Sont elles sœurs ? La marraine de la nouvelle née est Jeanne Paret et nous savons que c'est le nom que portait la mère de Marguerite Policard. Il n'est pas rare qu'on choisisse la grand mère d'un nouveau née comme marraine, en particulier s'il s'agit d'un premier enfant. Nous attendrons toutefois des éléments plus probant pour valider cette hypothèse.
Arrêtons nous un instant sur la parrain, Claude Pioton. Lorsque la marraine est la grand mère maternelle de la nouvelle née, il est fréquent que le grand père paternel soit choisi comme parrain. Et si le parrain est le grand père paternel de la nouvelle née, cela signifie qu'il est le père de Jacques Pioton. Pour couronner le tout le parrain signe Pioton père, si nous lisons correctement l'acte. C'est ce que font les signataires pour distinguer deux homonymes présents. Il y aurait donc un autre Claude Pioton dans l'assistance, qui n'a d'ailleurs pas signé.
Et ce Claude Pioton pourrait être celui que nous recherchons désespérément à relier à Jacques et à sa famille. Reste à espérer que cette audacieuse construction soit vérifiée par un acte dans un avenir pas trop lointain et ne s'effondre pas tel un château de cartes édifié sur une table de jardin un jour de tramontane. En attendant, nous nous garderons bien de graver dans le marbre de notre arbre familial ce qui est exposé au dessus.
Du coté des Pioton ou Rioton qui ont vécu sur la rive gauche du Rhône des progrès mineurs ont été fait dans nos recherches. Nous n'avons pas trouvé l'acte du mariage entre Marguerite Decalignon et Antoine Rioton et la filiation des époux est toujours incertaine. mais nous en savons un peu plus sur Marguerite Decalignon grâce à son acte de décès :
Le sixième septembre 1728 j'ai enterré dans
le cimetière de l'hôpital général demoiselle
marguerite calignon veuve du lieu de voiron
âgée d'environ soixante trois décédée le jour
précédent après avoir reçu les sacrements
Elle est décédée à l'hôpital de Grenoble mais vivait selon cet acte à Voiron. L'acte nous apprend qu'elle est veuve mais le nom de son défunt époux n'est malheureusement pas mentionné.
Bien sûr nous ne savons pas répondre à la question posée par notre lectrice : Claude et Jacques Pioton sont ils frères ? Et nous n'avons pas non plus trouvé l'affinité qui a obligé Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet à obtenir du Vatican une dispense pour convoler en justes noces, mais quelques pièces ont été ajoutés au puzzle de notre généalogie. Et même si celles qui nous manquent pour apparaissent par miracle, il y en aura toujours de nouvelles à chercher.
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Par zogabu le 18 Novembre 2022 à 12:06
Les lignes que vous parcourez en ce moment prolongent les trois billets consacrés à Jacques Pioton, notre aïeul portant le numéro Sosa 1594, et à sa nombreuse famille. C'est un commentaire laissé par une lectrice de ce blog qui nous a amené à nous replonger dans cette histoire plutôt complexe. Cette lectrice a elle même, parmi ses ascendants, un dénommé Claude Pioton La Rive et elle nous demande si ce Claude pourrait être le frère de Jacques.
Nous avions bien, dans nos recherches précédente "rencontré" ce Claude Pioton, époux de Françoise Joanin. Certains des arbres publiés sur geneanet faisaient de ce couple les parents de Jacques Pioton. Cette filiation ne reposant sur aucune source, nous ne l'avions pas retenue et comme rien ne reliait ces nouveaux venus aux personnages déjà connus, ils n'apparaissaient pas dans notre arbre.
Le fait que Claude Pioton soit peut-être le frère de Jacques nous a amenés à nous intéresser de plus près à ce couple, dans l'espoir de voir apparaitre dans un acte la citation, comme témoin par exemple, d'une personne déjà présente dans notre arbre. Bien sûr, comme pour les épisodes précédents de cette aventure généalogique, une bonne partie du travail a été fait par ma sœur Mireille que je remercie ici.
Et le travail ne manquait pas. En effet les protagonistes principaux de cette histoire, à savoir Jacques Pioton et son possible frère, sont nés au tout début du XVIIème siècle une période où on est loin de disposer de registre pour toutes les localités. Et lorsque on trouve un acte intéressant, il est, en plus d'être en général malaisé à déchiffrer, assez avare en informations. Pour compliquer encore, ils sont assez mobiles pour l'époque et on trouve leurs traces dans plusieurs localités des départements de la Loire, de la Drome, de l'Isère Il est probable que certains soient passés par la ville de Lyon, même si, à ce jour, nos efforts pour pour les retrouver dans les volumineux registres de cette ville sont restés vains.
Nous n'avons pas trouvé l'acte de baptême de Claude Pioton, ni l'acte de mariage avec Françoise Joanin. Nous sommes cependant sûrs que ce couple a bien existé, grâce aux actes de mariage de quatre enfants du couple, tous filiatifs. Examinons ces actes pour voir ce qu'ils nous apprennent sur Claude Pioton. Nous procèderons dans l'ordre chronologique des dates de célébration car nous ignorons les dates de naissance des enfants du couple, nos recherches des actes de baptême ayant été infructueuses.
Commençons par de Pierre Pioton La rive avec Louise Chercot, célébré le vingt et un janvier mil six cent quatre vingt douze, à Chambéon, dans la Loire.
Ce jourd'hui vingt un janvier mil six cent nonante deux
ensuite de la vérification de mr de la foret sacristain
de sainte marie de ??? la dispense des deux bans
de monsieur morange vicaire général ety ensuite
des proclamations pour une fois ??
j'ai conjoint par mariage mr pierre pioton la rive avocat au parlement fils légitime
de sieur claude pioton la rive bourgeois de la ville de lyon et
de dame françoise joanin d'une part avec demoiselle louise chercot fille
légitime de feu noble michel chercot conseiller du roi lieutenant provincial
de la maréchaussée ?? et demoiselle renée françois en présence
des témoins soussignés
Les professions mentionnées dans cet acte, bourgeois, avocats au parlement, conseiller du roi nous apprennent que les futurs époux appartiennent a des familles plutôt situées dans les couches supérieures de la société de leur époque. Chambéon, lieu d'origine de la famille de la future épouse, se trouve à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Lyon.
Claude Pioton, quant à lui est est cité comme bourgeois de Lyon, ce qui indique que c'est dans cette ville qu'il réside à la date de ce mariage. Autre fait intéressant, parmi les signatures au bas de l'acte on trouve deux Larive, vraisemblablement celle du futur époux et de son père qui tous deux omettent le nom Pioton, pourtant mentionné dans l'acte.
Le second mariage unit Marie, fille de Claude Pioton, à Jean Jamier. Il est célébré le vingt cinq aout mil six cent quatre vingt quatorze à Saint Galmier, localité de la Loire elle aussi.
?? je curé soussigné ai donné la bénédiction
nuptiale à sieur jean jamier marchand de la ville de montbrison
fils à feu jean, jamier et de demoiselle catherine mey d'une part et
demoiselle marie pioton larive fille de sieur claude larive et demoiselle
françoise joanin en présence de sieur vincent genet de montbrison
et de sieur jacques montillet bourgeois de bellegarde témoins requis qui ont
signés avec les parties huy vingt cinquième aout an que dessus (1694)
Cet acte ne nous apprend pas grand chose. On ne voit pas la signature du père de la future épouse. Elle même à signé Marie de la rive, une nouvelle variante du nom de cette famille. Saint Galmier se trouve, tout comme Chambéon et pas très loin de cette localité, à l'ouest de Lyon.
Le mariage suivant est celui d'André Pioton qui épouse à Saint Galmier le trente mai mil sept cent quatre vingt dix sept Anne Villardon.
??? je curé soussigné ai donné la
bénédiction nuptiale à sieur André larive
fils de feu sieur Claude le rive bourgeois
et de vivante Françoise Joanin ses père et
mère d'une part et à dame Anne Villardon
veuve de à feu Michel Pichois marchand de cette
ville en présence de maitre gabriel Machique et ??
Bernard Dumollard prêtre secrétaire de cette
église témoins requis qui ont signés avec les parties
?? trentième mai mil six cent nonante
sept
Pour notre "enquête", l'information la plus importante que contient cet acte est la citation du père du futur époux, "feu Claude Larive". Claude est donc décédé avant le trente mai mil six cent quatre vint dix sept. Cela situe la date de son décès entre le mariage de sa fille Marie, le vingt cinq aout mil six cent quatre vingt quatorze, et le mariage de son fils André en mil six cent quatre vingt dix sept.
Le dernier mariage que nous allons examiner est celui de Catherine La rive, fille de Claude , avec Claude Dupuy, célébré à Montbrison le dix neuf juin mil six cent quatre vingt dix huit.
Ce jourd'hui dix neuf juin 1698 après la publication
de deux bans faites dans notre église paroissiale de saint
André de Montbrison et dument contrôlé par le sieur
moulan commis au contrôle de la publication des bans de
mariage en date du 5 juin de la présente année et avec
la dispense des deux dernières publications accordée par
mr demarlopt prêtre chanoine et sacristain de l'église
collégiale de St Nizier de Lyon et vicaire général substitué
au spirituel et temporel de la ?? de Lyon datée
du 12 du présent mois et signé par ledit demarlopt et
plus bas le ?? secrétaire et aussi avec la remise
sr ?? curé de Saint Galmier aussi dument contrôlé et
daté du dix-neuvième juin nul empêchement cannonique
nous ayant paru Mr Calude Dupuy avocat au parlement
et baillage et sénéchaussée du forez fils légitime de
jean dupuy notaire royal dudit montbrison juge et chatelain de
la baronnie d'Ecotay et de défunte demoiselle catherine
favier autorisé dans son contrat de mariage ??
?? le 4e juin de la présente année ?? ??
?? ?? légitime mariage en face de notre mère
sainte église demoiselle Catherine pioton larive fille légitime
de défunt claude pioton larive bourgeois de Lyon et
de défunte demoiselle françoise joanin aussi autorisée et
mineure de la ville de st Galmier par devant moi vicaire
soussigné dudit st André qui après avoir reçu leur mutuel consentement
leur ai donné la bénédiction nuptiale dans ladite église en
présence de mr pierre andré prêtre bénéficiaire de l'église ??
notre dame de cette ville , mr pierre pioton
larive avocat au parlement résident en la ville de st galmier
et de sr jean jamier marchand de la présente ville et de
pierre couaunoux marchande potier dudit montbrison témoins
qui ont signé avec les parties et moi vicaire
Cet acte nous apprend que Françoise Joanin qui était citée vivante lors du mariage de son fils André le trente mai mil sept cent quatre vingt dix sept est décédée un an plus tard.
Il faut ajouter à ces quatre actes de mariage, deux actes de baptême, ceux des enfants du couple constitué par Pierre Pioton Larive et Louis Chercot.
Le vingt cinq décembre mil six cent quatre vingt quinze, Jean Baptiste Pioton Larive est baptisé à St Galmier :
Jean Baptiste, né le vingt cinq décembre mil
six cent nonante cinq fils à sieur Pierre Pioton
La rive avocat et à demoiselle Louise Chercot son
épouse a été baptisé par moi soussigné le parrain
noble Jean Baptiste Michel conseiller du roi receveur
des consignation au pays de forest la marraine
dame Catherine Larive huy troisième janvier mil six cent
nonante six
La marraine du nouveau né est sa tante Catherine Larive. Notons que le père de l'enfant, pierre était témoin au mariage de sa sœur Catherine
Le second enfant du couple, prénommé Claude, est né lui aussi à St Galmier le sept octobre mil six cent quatre vingt dix sept :
Claude, né le sept du courant (octobre 1697) fils légitime à maitre Pierre
La rive avocat en ?? et à dame Jeanne Louise
Chercot sa femme été baptisé par moi prêtre soussigné
le parrain noble maitre Claude Joanin conseiller au baillage
et sénéchaussée de forest la marraine Marie Baume de
la paroisse de Chambéon huy neuf octobre mil six cent
nonante sept
Peu de chose à tirer de cet acte, le parrain Claude Joanin, appartient à la famille de la grand mère de l'enfant, Françoise Joanin, mais le lien de parenté qui les unis ne peut être déterminé. Le but de toutes ces recherches étant de relier Claude Pioton (ou Larive) à Jacques Pioton, en savoir plus sur Claude Joanin ne présente aucun intérêt.
Pour clore, pour le moment, ces recherches sur Claude Pioton et sa famille, nous avons consulté les registres des différents lieux possibles et pour la période évoquée plus haut dans l'espoir d'y trouver les actes de décès de Claude Pioton et de son épouse Françoise Joanin entre 1694 et 1698.
Nous n'avons pas trouvé trace du décès de cette dernière ni à Saint Galmier, ni à Chambéon ou à Montbrison St André ou semblent s'être installés ses enfants. Nous avons été plus chanceux avec Claude Pioton ou plutôt Claude Larive, puisque cet ainsi qu'il est nommé dans l'acte rédigé le seize mai mil six cent quatrevingt quinze par le curé de Saint Galmier :
Claude Larive bourgeois âgé d'environ quatre vingt
ans après avoir reçu les sacrements est décédé et a été enterré
au cimetière huy seizième mai an que dessus (1695)
Ce n'est pas cet acte, particulièrement succinct, qui va répondre à la question de la fratrie Jacques et Claude Pioton. Par contre nous allons pouvoir tordre le cou à la légende qu'on trouve dans plusieurs arbres postés sur geneanet, légende selon laquelle Claude serait le père de Jacques. En effet Claude décédé en 1695 à l'âge de 80 ans est donc né vers 1615. Jacques est quant à lui mort en 1718 à l'âge de 108 ans. Il est donc né vers 1610, cinq ans avant Claude.
Pendant ces recherches sur Claude nous avons enrichi la branche de Jacques. Nous exposerons tout cela dans un billet à venir.
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Par zogabu le 6 Février 2021 à 17:54
Le temps est venu de vous présenter le personnage qu' évoque le titre de cette série de billets. Il s'agit de Jacques Pioton appelé aussi parfois Piotton ou Pioton la rive. Il est l'arrière-grand-père de Marie Marguerite Jacquemet, notre Sosa 199. Jacques porte le n°1594. Pour mieux connaitre Jacques Pioton, je vous propose de lire son acte de décès.
Jacques pioton dit la rive maitre chirurgien de la fouillouse âgé
d'environ cent huit ans décédé le dix neuf du mois de juin
de l'année mil sept cent dix huit a été enterré ce vingtième
du même mois dans la chapelle de St anne par moi vicaire
soussigné en présence de Jean Bravaret et claude briot
qui ont déclaré ne savoir signer de ce enquis
Nous n'avons trouvé à ce jour que deux centenaires dans notre arbre généalogique. l'un d'entre eux est donc Jacques Pioton qui détient, avec ses 108 ans, un record qui sera difficile à battre. L'autre est claudine Bonnardel qui est morte à Roisey le onze novembre mil sept cent quarante et dont l'acte de décès nous apprend qu'elle est âgée de cent ans. Par un curieux hasard, Claudine Bonnardel se trouve être la belle sœur de Jean Garde, un des grands-pères de Marie Marguerite Jacquemet dont il a déjà été question dans cette histoire. Notons que nous ne connaissons pas les actes de baptême de nos deux centenaires. Leur âge n'est donc pas absolument certain.
Mais la longévité de jacques Pioton n'est pas sa seule caractéristique remarquable. Sa profession, chirurgien se démarque clairement des laboureurs et autres vignerons qui constituent le gros des troupes qui peuplent notre généalogie.
On trouve aussi une trace de Jacques Pioton sur Internet grâce à la numérisation d'ancien documents. Deux sources existent pour le texte que vous trouverez ci-dessous, Gallica, d'une part, et Google qui l'a déniché dans les archives de l'université du Michigan, aux Etats-Unis!
Sous la plume de Pétrus Peyret, voici ce qu'on trouve dans l'article "notes statistiques sur la commune de la Fouillouse" paru dans les annales de la société impériale d'agriculture, industrie, science, arts et belles lettres du département de la Loire pour l'année 1870.
Ce document nous apprend que Jacques Pioton exerçait à la Fouillouse en 1687. Mais se sont, comme souvent, les actes portés sur les registres paroissiaux qui nous fournissent les informations les plus précieuses sur la vie de Jacques Pioton et de sa famille.
L'acte le plus ancien que nous ayons pu consulter est celui du baptême de son fils Jean à la Fouillouse en juin 1660 :
Jehan fils à sieur Jacques Pioton dict Culline
maitre chirurgien et dame Marguerite Pollicard a
été baptisé par moi vicaire soussigné a été son parrain
Me Jehan de la Forge, capp(itain)e — & juge royal de la ?
et sa marraine demoiselle Marye Vaulterin au lieu et place
demoiselle Claire Vaulterin qui ont signé en la
présence des soussignés huy XV (15) [ou XX (20)] juin mil six cent
soixanteCette transcription m'a gentiment été fournie par Maryse (pseudo Matzy), sur le forum paléographie de geneanet.
Huit autres enfants naîtront du couple Jacques Pioton marguerite Pollicard, jusqu'à la mort de celle-ci le vingt trois décembre mil six cent quatre vingt quatorze. Parmi ces enfants, on trouve Marguerite, née le vingt quatre septembre mil sept cent quatre-vingt treize. c'est elle qui va épouser Mathieu Jacquemet, vous retrouverez facilement ce couple dans le billet précédent de cette saga, sous les numéro Sosa 796 et 797.
Moins d'un an après la mort de Marguerite Pollicard, son épouse, Jacques Pioton va épouser Jeanne David. Celle-ci lui donnera à son tour trois enfants. Le dernier né, sauf oubli de notre part, est André qui vient au monde le onze décembre mil six cent quatre vingt.
l'année de naissance de Jacques Pioton, déduite de l'âge mentionné dans son acte de décès est mil six cent dix. Jacques Pioton avait donc soixante dix ans à la naissance ce dernier enfant. Et il en avait cinquante au moment de la naissance du premier, Jehan, en mil six cent soixante. Voila une belle longévité. Mais avoir cinquante ans à la naissance de son premier enfant n'est vraiment pas commun.
Nous avions évoqué, à la fin du billet précédent consacré à cette famille, les différentes hypothèses qui pourrait expliquer la dispense qu'ont du obtenir Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet pour pouvoir convoler en juste noces, il en est une que nous avons l'audace d'échafauder : Jacques Pioton qui est, c'est sûr, l'arrière-grand-père de Marie Marguerite Jacquemet, est aussi le grand-père de Pierre Rioton. Il faut pour cela que le père de Pierre Rioton, prénommé Antoine, soit le fils de Jacques Pioton. Voici à quoi ressemblerait cette partie de l'arbre généalogique familial:
Ce qui est en trait plein sur ce diagramme est démontré, ce qui est en pointillé ne l'est pas.
Cette hypothèse implique que le patronyme Pioton que porte Jacques (Sosa 792/1594) évolue vers Rioton en une ou deux génération. Ce genre d'évolution n'est pas exceptionnel.
Les arguments qui plaident pour cette hypothèse sont les suivants :
- Jacques Pioton, tout comme Antoine Rioton et Pierre Rioton exercent la profession de chirurgien, qui n'est pas très répandue. Que trois générations de toute façon liées par le mariage de Pierre Rioton avec Marie Marguerite Jacquemet exercent cette profession avec une autre explication que notre hypothèse serait un vraiment étrange hasard.
- Comme nous l'avons vu plus haut, le premier enfant connu de Jacques Pioton est né alors que celui-ci avait environ cinquante ans. Il est très vraisemblable qu'il ait eu des enfants avant
- Il est peu probable qu'Antoine Rioton (Sosa 396) soit le fils de Marguerite Policard. Marguerite avait vingt et un an à la naissance de Jean (Jehan) le premier enfant que nous lui connaissons est né en 1660 et ses frères et sœurs se succèdent sans guère laisser de place pour un oublié dans les registres. Pierre Rioton est né vers 1692, année calculée avec l'âge déclaré à son décès, ce qui n'est guère compatible avec un mariage de son père Antoine et une naissance de celui-ci comme fils de Marguerite Policard.
- Donc le plus probable est que Antoine Pioton devenu Rioton est né d'un mariage antérieur entre Jacques Pioton et une première épouse aujourd'hui inconnue. Par ailleurs, nous savons qu'Antoine Rioton vivait dans le Dauphiné, vraisemblablement au Grand Serre, dans la Drôme. Il est possible que son père vivait aussi dans cette région avec sa première épouse et qu'il ne se serait installé à la Fouillouse qu' après le décès de celle-ci. Si Antoine, son fils, est resté sur la rive gauche du Rhône et qu'il y ait passé le reste de sa vie, c'est qu'il était adulte lorsque Jacques, son père a migré sur la rive droite du fleuve, peut-être était-il déjà marié avec Marguerite Decalignon et, vu le rythme auquel Jacques Pioton "produisait" ses enfant, gageons qu'Antoine avait de nombreux frères et sœurs.
Il s'agit maintenant de vérifier que cette élégante construction n'est pas un pur rêve. Trouverons nous un jour un document qui la confirme ? A ce jour nos recherches pour trouver les documents suivants sont restées vaines :
- L'acte de mariage entre Jacques Pioton et Marguerite Policard en espérant qu'il soit mentionné que jacques est veuf de X
- L'acte de naissance de Pierre Rioton
- L'acte de mariage entre Antoine Rioton et Marguerite Decalignon en espérant qu'il soit filiatif
La pratique de la généalogie enseigne, entre autres vertus, la patience. Donc je vous dis à bientôt.
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Par zogabu le 22 Janvier 2021 à 16:07
Dans le premier billet consacré à la recherche des aïeux de la branche Eparvier de notre généalogie familiale [un patriarche bien caché (1)] nous avons validé la filiation des époux Blaise Boucher et Marie Catherine Eparvier, bien que leur acte de mariage reste, à ce jour, introuvable.
L'étape suivante consiste à rechercher les ascendants de l'épouse, puisque, coté époux, ce travail a déjà été fait, au moins sur deux générations.
Avant de nous lancer dans le compte rendu de cette nouvelle aventure généalogique, il faut faire quelques remerciements :
Pour Mireille ma sœur, qui a fait le plus gros du travail, après avoir largement participé à l'étape précédente
Pour l'association généagier dont les travaux ont, une nouvelle fois, été d'une grande utilité.
C'est grâce à généagier, par exemple, que nous savons que Bonaventure Eparvier et Marie Marguerite Rioton, les parents de Marie Catherine Eparvier, se sont mariés à Pélussin le quatre juin mil sept cent quatre vingt deux. Voici l'acte rédigé à l'occasion de ce mariage :
L'an que dessus et le quatre de juin Bonaventure Eparvier fils de pierre et de
Marie Beraud de la chieze paroisse de Pélussin d'une part et Marie Marguerite Rioton
fille de Pierre et de veuve Marie Marguerite Jacquemet de la rivory paroisse de Roisey dument remise
par Jamet vicaire de Roisey du 2 juin
Ce texte est vraisemblablement la transcription d'un acte plus complet que nous ne connaissons pas. Bien que très court, ce document nous donne l'essentiel, à savoir la filiation des deux époux. On voit aussi dans ce document la fâcheuse manie qu'avaient certains curés d'écrire, pour dater un acte, "l'an que dessus" plutôt que de mettre l'année en clair, obligeant le lecteur à remonter le temps jusqu'à trouver l'acte le plus proche dans lequel l'année est notée. Nous vous épargnerons ce travail. Faites nous confiance, cet acte a bien été rédigé en mil sept cent cinquante huit.
Nous connaissons donc maintenant les grand-parents de marie Catherine Eparvier. Il s'agit de Pierre Eparvier et Marie Beraud pour la branche paternelle et de Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet pour la branche maternelle. Du coté paternel, il n'y a pas grand chose à dire, la famille Eparvier est installée à Pélussin depuis longtemps. Au moins jusqu'à la douzième génération et Antoine Eparvier qui meurt le cinq mars mil six cent trente six. On ne trouve dans cette branche que des habitants de cette région située sur le plateau qui sépare la vallée du Rhône du massif du Pilat.
La branche maternelle va nous faire voyager un peu. Nous n'irons pas très loin, seulement à Saint Chamond dans un premier temps. Ville natale d'Antoine Pinay et d'Alain Prost, Saint Chamond se trouve sur la rive gauche du Gier, rivière affluent du Rhône qui marque la limite nord du massif du Pilat. C'est à Saint-Chamond qu'est née Marie Marguerite Rioton, l'épouse de Bonaventure Eparvier, tout comme sa mère Marie Marguerite Jacquemet.
C'est le mariage entre Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet qui va retenir notre attention. Autant le mariage de sa fille Marie Marguerite avec Bonaventure Eparvier était court, quatre lignes du registre de Pélussin, autant celui-ci est long puisqu'il occupe pas moins de onze pages du registre de Roisey. Nous vous épargnerons la lecture de cet acte, en particulier les trois pages écrites en latin. Tout ce qui est vraiment important tient dans les premières lignes que voici:
le troisième octobre mil sept cent cinquante huit nous célébrant la sainte
messe avons donné la bénédiction nuptiale à Sieur Pierre Riotton
maitre chirurgien occultiste veuf de Jeanne Garde du lieu
de la Rivory paroisse de Roisey
et à demoiselle Marie Marguerite Jacquemet fille légitime de
Jean Baptiste Jacquemet marchand demeurant à la ville de St Chamond
et de demoiselle Marie Garde; ayant obtenu dispense de
l'empêchement du second au troisième degré d'affinité qui se
trouvait entre eux, de notre St Père le pape datée à Rome ...
La suite n'est qu'une longue description des échanges entre les ecclésiastiques français et le Vatican en vue d'obtenir la dispense. La bulle papale accordant la dispense, rédigée en latin, est insérée dans le registre. J'ai confié ce texte à la prof de français du collège de Ris Orangis, dont mes enfants ont gardé un excellent souvenir, qui est aujourd'hui retraitée et habite notre rue à deux pas de notre maison. J'espère que cette bonne latiniste me livrera une traduction de la bulle. Si elle contient quelque chose d'intéressant pour notre recherche, nous complèterons ce billet.
Plus intéressant d'un point de vue généalogique, l'acte nous donne la filiation de l'épouse qui est la fille de Jean Baptiste Jacquemet et de marie Garde. La filiation de l'époux n'est pas donnée mais nous savons qu'il est veuf de Jeanne Garde. Nous avons retrouvé l'acte de ce premier mariage, célébré lui aussi à Roisey le vingt cinq janvier mil sept cent vingt cinq.
Nous reviendrons un peu plus tard sur cet acte, il faut auparavant nous occuper de la dispense que les futurs époux ont dû obtenir pour pouvoir se marier. Une dispense d'affinité du second au troisième degré signifie en droit canon qu'un des grand parents d'un des deux époux est aussi l'arrière grand parent de l'autre. Cela fait de nombreuses possibilités, chacun des futurs époux ayant comme il se doit deux grand pères, deux grand mères, quatre arrière grands pères et quatre arrière grand mères.
Pour trouver qui est l'aïeul commun à nos deux tourtereaux, pas d'autre solution que de remonter le temps à la recherche des actes qui balisent leur histoire, ce qui est de toute façon le but de toute entreprise généalogique. Nous commencerons pas la branche paternelle et allons donc revenir sur le premier mariage de Pierre Rioton-avec Jeanne Garde- dont voici l'acte :
Le vingt cinq janvier mil sept cent vingt cinq sieur
pierre rioton maitre chirurgien fils légitime de défunt antoine rioton aussi
maitre chirurgien et de vivante demoiselle marguerite decalignon du bourg
de serre en dauphiné d'une part de jeanne garde veuve de françois
nicolas de la rivory paroisse de roisey fille de défunt jean garde et de vivante
claudine bonnardel de la faury même paroisse de roisey ont reçu le
sacrement de mariage après avoir été dument publié une fois ici et à
serre sans avoir découvert aucun empêchement ni opposition quelconque ainsi
qu'il nous apparu par le certificat de monsieur joannard curé dudit serre
daté du vingt janvier mil sept cent vingt cinq les parties ayant obtenu
dispense des autres deux bans le vingt deuxième janvier susdite année
ladite dispense signée ...
Nous connaissons les parents de Pierre Rioton. Il faut maintenant rechercher ses grands-parents. Pour cela, l'idéal serait de trouver leur acte de mariage. Où faut-il chercher ? Nous savons qu'ils demeuraient à Serre en Dauphiné. Plusieurs localités peuvent correspondre à ce nom dans un des départements qui constituent aujourd'hui la province d'autrefois, l'Isère, la Drôme et les Hautes Alpes.
Un examen des registres de ces différentes paroisses, pour la période mil sept cent vingt cinq, s'impose. Et il apparaît que le curé Joannard administrait la paroisse qui correspond aujourd'hui à la commune du Grand Serre qui se trouve dans la Drôme, tout près de Hauterive, la patrie du facteur Cheval. Malheureusement, les registres paroissiaux du Grand Serre ne commencent qu'en mil sept cent vingt. L'année estimée de naissance de Pierre Rioton, déduite de l'âge mentionné dans son acte de décès est mil six cent quatre vingt douze. Aucune chance donc de trouver son acte de baptême ni l'acte de mariage de ses parents dans le registre du Grand Serre.
En réponse à une question posée sur le forum de Geneanet consacré à la Drôme, une généalogiste a eu la gentillesse de consulter la base de données de l'association "Etudes Généalogique de la Drôme" et me signale qu'aucun contrat de mariage entre un Antoine Rioton et Marguerite Decalignon n'est recensé à ce jour. Nous devrons donc en rester là, au moins pour le moment, sur la branche paternelle. Il n'est pas du tout impossible que de nouvelle informations apparaissent un jour sur cette branche si, par exemple, un autre généalogiste poste sur internet le résultat de ses recherches avec un mariage dans une autre localité. Les hypothèses que nous allons formuler seront alors soit confirmées, soit réduites en petit bois...
Nous avons eu plus de succès avec la branche maternelle et la recherche des aïeux de Marie Marguerite Garde, la seconde épouse de Pierre Rioton qui est notre Sosa 199. Ses quatre grands parents sont connus ainsi que six de ses arrière grands-parents. La base de données Généagier nous a beaucoup aidé pour ce travail. Nous ne nous attarderons pas sur chacun des individus qui ont fait leur apparition dans notre généalogie familiale, à l'exception notable de l'un d'entre eux sur lequel nous reviendrons plus tard.
Voici deux petits arbres généalogiques montrant l'ascendance sur trois générations des époux Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet.
Tout d'abord, celui de Pierre Rioton
Et celui de Marie marguerite Jacquemet:
Il nous faut maintenant vérifier l'hypothèse formulée plus haut en recherchant parmi le groupe des grand-parents d'un des époux celui qui peut être l'arrière grand parent de l'autre. Les tableaux ci-dessous montrent les combinaisons que nous devons examiner. Il y a un tableau pour les aïeux masculins et un pour les féminins.
Voici celui qui donne les combinaisons possibles pour la branche masculine.
On peut voir sur ce tableau que de nombreuses possibilités existent qui remplissent les conditions de l'hypothèse de départ. Mais le peu d'informations que nous avons sur les ascendants de Pierre Rioton nous empêche d'arriver à une conclusion. Après tout, comme nous n'avons pas trouvé trace du mariage de ses parents, nous ne connaissons que le nom de famille de ses deux grands-pères. Cela suffit toutefois pour éliminer certains candidats que nous avons marquées d'une croix rouge.
La situation pour la branche féminine est plus incertaine encore :
En effet, comme les noms de famille se transmettent par les mâles, nous ignorons tout des grands-mères et arrière grands-mères de Pierre Rioton.
La situation semble désespérée, mais la pratique assidue de la généalogie a vraisemblablement maintenu dans le cerveau de vos serviteurs une capacité à bâtir des raisonnements plus ou moins alambiqués. Et une des trente deux possibilités qui se présentent a nos faveurs. Mais ce billet est déjà bien long et il en faudra donc un troisième pour l'exposer.
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Par zogabu le 26 Décembre 2020 à 07:38
Ce billet , mis en ligne le 26 décembre 2020 a fait l'objet d'une mise à jour le 12 janvier 2021, suite à une remarque faite par une lectrice attentive, qui n'est autre que ma sœur Mireille, remarque dans laquelle elle me signalait de nombreux oublis dans le tableau établi à partir des relevés des bénévoles de Généagier. Des mariages effectivement célébrés à Maclas , selon les registres, pendant la période où ceux-ci étaient célébrés au chef lieu de canton étaient notés comme absent des registres dans le tableau. Mais le mariage entre Blaise Boucher et Marie Catherine Eparvier est bel et bien toujours manquant, et le mystère reste donc entier.
Les lignes que vous parcourez en ce moment ont bien failli ne jamais être écrites. En effet sans la perspicacité de Mireille, ma sœur, Jacques Pioton, le personnage principal de ce billet, n'aurait peut-être jamais trouvé sa place dans notre arbre généalogique familial sous le numéro Sosa 1594.
Tout commence, comme souvent, par un mariage. Mais ce mariage a une particularité plutôt gênante : il est introuvable.
D'une part nous avons Blaise Boucher, notre Sosa 48. Fils de Jean Boucher et de Jeanne Marie Mousset, il est né le dix neuf septembre mil sept cent soixante dix. Voici son acte de baptême :
blaise boucher fils légitime de jean boucher laboureur du lieu
de gencenas paroisse de bessey et de jeanne marie mousset né hier
a été baptisé par moi curé soussigné dans l'église dudit bessey le
vingtième septembre mil sept cent septante . son parrain a été
blaise boucher laboureur dudit lieu de gencenas oncle du baptisé
et la marraine anne brias épouse de jean mousset laboureur dudit
lieu de gencenas en présence de claude flacher laboureur dudit
lieu de gencenas et de jean baptiste flacher granger des ??
?? dans la paroisse de malleval qui ont déclaré ne savoir signer
de même que ledit parrain et ladite marraine de ce enquis
D'autre part nous avons Marie Catherine Eparvier. Le couple a eu huit enfants, tous né à Gencenas. La filiation de l'épouse pose un problème puisque l'acte de mariage avec Blaise Boucher est introuvable. On pourrait aussi légitimement se poser la question de l'identité de l'époux. Bien sûr, il s'appelle Blaise Boucher -c'est bien ce nom qu'on trouve sur les actes de naissance de ses enfants- mais est-il bien le fils de Jean et Jeanne Marie Mousset comme je l'ai écrit plus haut ?
Examinons pour répondre à cette question l'acte de décès de Marie Catherine Eparvier :
Mairie de Bessey
arrondissement de St Etienne département de la Loire
l'an mil huit cent dix sept et le trente août à cinq heures du soir par
devant nous Etienne Garde cultivateur, maire et officier de l'état civil
de la commune de Bessey canton de Pelussin département de la Loire et
municipalité de Bessey est comparu Blaise Boucher âgé de quarante
huit ans, jean colombet âgé de quarante sept ans et antoine celar
âgé de soixante trois ans tous les trois cultivateurs et habitants au
lieu de gencenas commune de Bessey, lesquels nous ont déclaré que
le trente août mil huit cent dix sept à huit heures du matin
Catherine Epervier née dans la commune de pelussin âgée de
trente trois ans épouse dudit Boucher est décédée dans la
maison dudit Boucher son mari située audit lieu de gencenas le
dit colombet témoin a signé avec nous le présent acte, non lesdits
Boucher déclarant et celar témoin qui ont déclaré ne savoir
signer après avoir été sommés tous les trois de signer et après
que lecture du présent acte leur a été faite.
C'est Blaise Boucher, l'époux de Marie Catherine Eparvier, nommée Catherine Epervier dans cet acte, qui déclare le décès. Son âge, quarante huit ans, est mentionné dans le texte. Nous sommes en mil huit cent dix sept, la date de naissance de Blaise Boucher, l'époux de Marie Catherine Eparvier se situe donc vers mil sept cent soixante neuf. Et Blaise Boucher, le fils de Jean Boucher et Jeanne Marie Mousset est justement né en 1770. Gencenas où Blaise est né, comme tous ses enfants et où son épouse est décédée est un hameau de quelques dizaines de maisons. Aucun autre Blaise Boucher n'est né à Gencenas à cette période. On peut sans prendre aucun risque affirmer que l'époux de marie Catherine Eparvier est bien le fils de Jean et Jeanne Marie Mousset.
La branche Eparvier de l'arbre familial pose un autre problème. En effet le nom Boucher est arrivé pratiquement jusqu'à nous puisque c'est celui que portait notre mère, Louise Fernande Boucher. L'absence du mariage de Blaise Boucher, son arrière grand père, s'est résolu assez facilement puisque il a passé toute sa vie dans le village berceau de la famille, Gencenas. Eparvier est un nom nouveau. Qui étaient les parents de Marie Catherine ? où vivaient ils ? comment allons nous pouvoir remonter le temps dans la direction qui conduit à de plus lointains aïeux ?
L'acte de décès de Marie Catherine Eparvier contient heureusement de précieux indices. Nous savons qu'elle est née à Pélussin et qu'elle avait environ trente trois ans à son décès. Si les informations fournies par les témoins au rédacteur de l'acte sont correctes, on devrait trouver son acte de naissance à Pélussin vers 1784.
Et nous avons deux candidates qui pourraient "faire l'affaire" :
Marie Catherine Eparvier, née le trente août mil sept cent quatre vingt trois, dont voici l'acte de baptême :
L'an que dessus (1783) et le trente un d'août j'ai baptisé marie catherine fille
de bonaventure eparvier et marie rioton de la chieze paroisse de pelussin née
d'hier le parrain bonaventure mallecour cousin et la marraine m.catherine
eparvier tante présent marc eparvier et etienne champalier
L'autre possibilité est sa sœur Marie Marguerite née le neuf novembre mile sept cent quatre vingt cinq, mais nous écarterons cette candidate puisque elle décèdera dès l'âge de quatre ans.
J'hésitais encore à valider l'hypothèse en l'absence d'acte de mariage car nouvelles recherches tant à Bessey Pélussin et Maclas n'avaient rien donné. Il fallait aussi vérifier Maclas car pour les années républicaine VII et VIII, l'administration avait imposé que les mariages soient célébrés au chef lieu de canton. Bessey se trouvait dans le canton de Maclas et la période allant d'octobre 1798 à octobre 1800 était probablement celle pendant laquelle le mariage avait été célébré, le premier enfant du couple étant né en février 1801. Ma sœur eu alors l'idée de consulter la base de donnée généagier. Cette association a fait un énorme travail de décryptage des registres paroissiaux et d'état civil de nombreuses localités de la Loire et du Rhône. Et voici ce qu'on obtient lorsque on interroge cette base :
Pour faciliter la lecture, nous avons éliminé les colonnes sans intérêt pour notre utilisation. Nous avons ajouté un symbole à gauche de la première colonne dont voici la signification :
- un cercle vert si le mariage est présent dans les promesses de mariages du registre de Maclas
- un disque vert si mariage est présent dans les promesses de mariages et dans les mariages des registres de Maclas
- une carré si le mariage est présent seulement dans les mariages (absent des promesses de mariage)
- pas de symbole si le mariage est absent sur les deux documents
On trouve dans ce document de nombreux mariages qui ne sont pas dans les registres mis en ligne par les archives départementales. Ces mariages n'ont bien sûr pas été inventés par les bénévoles de geneagier qui font un travail dont le sérieux n'est contesté par personne. Il est clair qu'au moment ou il ont fait ces relevés, il avait sous les yeux un autre document que celui qu'on trouve sur le site des Archives départementales. Mais ces relevés sont assez anciens et n'ont pas été numérisés par geneagier et la personne qui les a réalisée ne se souvient plus de la source utilisée.
Si vous cliquez sur la vue pour faciliter sa lecture, regardez la quatrième ligne en partant du bas : A l'orthographe des noms près, nous retrouvons bien le mariage recherché et le relevé confirme l'hypothèse faites plus haut Blaize Bouche (Blaise Boucher), fils de jean et jeanne Marie Mousset à bien épousé Marie Eparvier (Marie Catherine Eparvier), fille de Bonaventure et Marie Rioton. le mariage a été célébré le onze mai mil huit cent à Maclas.
Les conditions sont dorénavant remplies pour nous lancer à la recherche des ancêtres de Marie Catherine Eparvier. Mais comme d'autres embuches vont se mettre sur cette route, les péripéties de cette recherches seraient bien trop longues et seront donc contées dans un billet qui arrivera bientôt.
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