• Le long voyage d'Hugues André dit comtois

    C’est une lapalissade que de dire que nos aïeux bougeaient peu, passant toute leur existence sur un même territoire, du jour de leur naissance à celui de leur mort. Ce monde rural, tourné vers l’agriculture et vers les métiers qui lui sont liés ancrait la population à la terre avec des liens particulièrement solides. Pourtant et parfois il y a bien longtemps, certains quittaient leur lieu de naissance pour aller s’installer loin de leurs racines. Il pouvait s’agir d’exodes, tel celui des bretons au XIXème siècle, ou de phénomènes individuels.

    Tel est le cas d’Hugues André qui porte le n° Sosa 342 dans notre généalogie. Avant d’examiner les aspects sociaux de cet épisode de notre histoire familiale, je vous propose de retracer la démarche généalogique.

    Nous recherchons le mariage des parents de Marie Prime André, aïeule de  la quatrième génération d’Alfred Eugène Breton mon arrière-grand-père, celui-là même qui a épousé Marie Jeanne Tréhorel, venue de sa lointaine Bretagne que vous connaissez déjà si vous lisez avec attention les billets de ce blog.

    Les parents de Marie Prime se nomment Hugues André et Jeanne Magdeleine Divary.

    L’acte de mariage en question se trouve sur le registre paroissial de Viarmes année 1739, sur la vue 44 de la numérisation aux archives départementales du Val d’Oise.

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Examinons cet acte. L’écriture est particulièrement soignée et l’acte est très complet avec la filiation des deux époux. La future épouse est née à Viarmes où est célébré le mariage. Le curé a apparemment eu quelques difficultés à écrire le nom de la paroisse d’origine du futur époux. Le texte est surchargé et il m’a fallu l’aide du forum de Geneanet et de Marie Louise, que je remercie de nouveau ici, pour découvrir que l’endroit se nomme Percey-le-Grand, dans le département de la Haute Saône. On ne dira jamais assez combien l’aide des autres généalogistes est précieuse.

    Une fois la paroisse connue, il est possible de rechercher l’acte de naissance du futur époux et, puisque que nous connaissons le nom des parents d’Hugues André, à savoir Claude et Claudine Bergeron, leur acte de mariage, en espérant que tout ce soit passé à Percey le grand.

    Dès que le département de la Haute-Saône a mis en ligne les registres paroissiaux et d’état civil, je me suis lancé dans ma recherche, en visant la période 1707 puisque l’acte de mariage, dressé en 1739 précise que le futur époux a alors 32 ans. Mais il faut prendre avec prudence les âges mentionnés dans les actes car le curé n’avait en rédigeant l’acte que les déclarations des présents, presque toujours fantaisistes. C’est finalement en 1703 que l’acte en question sera trouvé. Heureusement, Percey-le-Grand ne mérite pas vraiment son nom et il n’y a qu’une petite dizaine de pages par année de registre.

    voici l'acte de naissance d'Hugues André

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comme l'acte n'est pas des plus lisible, voici sa transcription :

    Jeudi vingt cinq janvier de l'an mil sept cent et

    trois je soussigné Jacques Cardinal prêtre curé de

    l'église paroissiale St pierre du lieu de percey legrand

    ay baptisé hugue fils de claude andré laboureur et

    de claudine bergerot sa femme de cette paroisse né le

    vingt quatre des mois et an que dessus son parain à été

    hugue gourdant qui a déclaré ne savoir signer sa maraine

    marie drouillet qui a pareillement déclaré ne savoir

    signer auquel baptême étaient présent jean gourdant

    laboureur audit lieu qui a signé et simon larney recteur

    d'école de cette paroisse

    Notons au passage qu’Hugues eu des frères et sœurs qui ont été découvert dans les registres en remontant le temps depuis sa naissance à la recherche du mariage de ses parents.

    Malheureusement, la recherche du mariage des parents d’Hugues restera infructueuse car, avant 1690, seuls les baptêmes sont notés dans le registre de Percey le Grand mis en ligne.

    Ces patronymes sont toutefois suffisamment rares pour qu’on puisse identifier leur acte de naissance et donc leurs parents.

    Voici l'acte de naissance de Claude André père d'Hugues, encore moins lisible... (j'ai renoncé à déchiffrer les noms des parrain et marraine)

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

    Claude fils d'hugue andré et claudine culteau ses pere

    et mere à été baptisé le 20e d'aout 1666 son parain

    claude ??? sa maraine ??? ???

    enfin l'acte de naissance de sa mère 

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

    claudine fille françois bergerot et marguerite

    verney ses pere et mere a été baptisée le 24e

    janvier 1664 son parain marc teriet sa maraine

    claudine richard

    Il sera difficile de remonter au-delà, mais nous somme tout de même en présence de personnes qui ont vécus sous de règne de Louis XIII et peut-être même de Henry IV. Voici une image de cette branche franc-comtoise.

    Le long voyage d'Hugues André dit comtois

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En recherchant la descendance des frères et sœur d’Hugues André, il ne fait pas de doute que nous découvririons de lointains cousins, mais il faudrait plusieurs vies pour faire ce travail sur l’ensemble de la généalogie.

    Maintenant que nous avons pu en grande partie mettre au clair cette partie de notre généalogie ascendante en confirmant deux aïeux à la génération X et en ajoutant quatre à la génération XI, il est temps de se poser la question de la présence d’Hugues André à Viarmes, à 350 km du lieu où résidaient le reste de sa famille. On ne peut qu’émettre des hypothèses sur un tel sujet, sur la base des indices suivants :

    Il est lettré, sa signature est bien calligraphié, il ne s’agit pas d’un simple dessin appris par cœur

    Il a un surnom, « comtois », qui apparaît sur son acte de décès

    Il exerce la profession de menuisier

    Sa fille épousera en 1764 Jean Pierre Beaucé, lui aussi menuisier, il est donc familier du milieu professionnel des artisans du bois

    Il pourrait donc être compagnon du tour de France et avoir rencontré sa future épouse pendant son périple.

    Nous allons mettre nos plus fins limiers sur cette piste et vous informer du résultat de leurs recherches.

     

     


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