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    Le 22 janvier 1770, Honoré Brignole et Magdeleine Camate se marient à Chateauneuf de Grasse. Ils ont obtenu une dispense, pour leur parenté au 4ème degré de chaque côté.

    Une bonne mémoire

     

    Une bonne mémoire

    A part les généalogistes, qui connait ses arrières-arrières grands parents ? Sans les moyens dont nous disposons actuellement, les curés savaient retrouver ces liens de parenté. Les dispenses pour cosanguinité étaient obligatoires jusqu'au 4 ème degré. Au 2ème degré, elles étaient accordées par le pape.

     

    Honoré et Magdeleine sont en effet lointains cousins : 

    • Jean Mouton et Louise Augier sont les arrières grands-parents maternels d' Honoré et les arrières-arrières grands-parents maternels de Magdeleine

    • Michel Giraud et Jeanne Castoulesse sont les arrières- arrières grands-parents maternels d' Honoré et les arrières-arrières grands-parents maternels de Magdeleine.

     

    Les deux couples se sont mariés à Chateauneuf de Grasse, avant 1675 (1675 est la date de début des archives), un siècle s'est écoulé, et pourtant cette lointaine parenté est connue du curé.

    Une bonne mémoire


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  • Dans le premier billet consacré à la recherche des aïeux de la branche Eparvier de notre généalogie familiale [un patriarche bien caché (1)] nous avons validé la filiation des époux Blaise Boucher et Marie Catherine Eparvier, bien que leur acte de mariage reste, à ce jour, introuvable.

    L'étape suivante consiste à rechercher les ascendants de l'épouse, puisque, coté époux, ce travail a déjà été fait, au moins sur deux générations.

    Avant de nous lancer dans le compte rendu de cette nouvelle aventure généalogique, il faut faire quelques remerciements :

    Pour Mireille ma sœur, qui a fait le plus gros du travail, après avoir largement participé à l'étape précédente

    Pour l'association généagier dont les travaux ont, une nouvelle fois, été d'une grande utilité.

    C'est grâce à généagier, par exemple, que nous savons que Bonaventure Eparvier et Marie Marguerite Rioton, les parents de Marie Catherine Eparvier, se sont mariés à Pélussin le quatre juin mil sept cent quatre vingt deux. Voici l'acte rédigé à l'occasion de ce mariage :

    Un patriarche bien caché (2)

     

    L'an que dessus et le quatre de juin Bonaventure Eparvier fils de pierre et de

    Marie Beraud de la chieze paroisse de Pélussin d'une part et Marie Marguerite Rioton

    fille de Pierre et de veuve Marie Marguerite Jacquemet de la rivory paroisse de Roisey dument remise

    par Jamet vicaire de Roisey du 2 juin

    Ce texte est vraisemblablement la transcription d'un acte plus complet que nous ne connaissons pas. Bien que très court, ce document nous donne l'essentiel, à savoir la filiation des deux époux. On voit aussi dans ce document la fâcheuse manie qu'avaient certains curés d'écrire, pour dater un acte, "l'an que dessus" plutôt que de mettre l'année en clair, obligeant le lecteur à remonter le temps jusqu'à trouver l'acte le plus proche dans lequel l'année est notée. Nous vous épargnerons ce travail. Faites nous confiance, cet acte a bien été rédigé en mil sept cent cinquante huit.

    Nous connaissons donc maintenant les grand-parents de marie Catherine Eparvier. Il s'agit de Pierre Eparvier et Marie Beraud pour la branche paternelle et de Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet pour la branche maternelle. Du coté paternel, il n'y a pas grand chose à dire, la famille Eparvier est installée à Pélussin depuis longtemps. Au moins jusqu'à la douzième génération et Antoine Eparvier qui meurt le cinq mars mil six cent trente six. On ne trouve dans cette branche que des habitants de cette région située sur le plateau qui sépare la vallée du Rhône du massif du Pilat.

    La branche maternelle va nous faire voyager un peu. Nous n'irons pas très loin, seulement à Saint Chamond dans un premier temps. Ville natale d'Antoine Pinay et d'Alain Prost, Saint Chamond se trouve sur la rive gauche du Gier, rivière affluent du Rhône qui marque la limite nord du massif du Pilat. C'est à Saint-Chamond qu'est née Marie Marguerite Rioton, l'épouse de Bonaventure Eparvier, tout comme sa mère Marie Marguerite Jacquemet.

    C'est le mariage entre Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet qui va retenir notre attention. Autant le mariage de sa fille Marie Marguerite avec Bonaventure Eparvier était court, quatre lignes du registre de Pélussin, autant celui-ci est long puisqu'il occupe pas moins de onze pages du registre de Roisey. Nous vous épargnerons la lecture de cet acte, en particulier les trois pages écrites en latin. Tout ce qui est vraiment important tient dans les premières lignes que voici:

    Un patriarche bien caché (2)

     

    Un patriarche bien caché (2)

     

    le troisième octobre mil sept cent cinquante huit nous célébrant la sainte

    messe avons donné la bénédiction nuptiale à Sieur Pierre Riotton

    maitre chirurgien occultiste veuf de Jeanne Garde du lieu

    de la Rivory paroisse de Roisey

    et à demoiselle Marie Marguerite Jacquemet fille légitime de 

    Jean Baptiste Jacquemet marchand demeurant à la ville de St Chamond

    et de demoiselle Marie Garde; ayant obtenu dispense de

    l'empêchement du second au troisième degré d'affinité qui se

    trouvait entre eux, de notre St Père le pape datée à Rome ...

    La suite n'est qu'une longue description des échanges entre les ecclésiastiques français et le Vatican en vue d'obtenir la dispense. La bulle papale accordant la dispense, rédigée en latin, est insérée dans le registre. J'ai confié ce texte à la prof de français du collège de Ris Orangis, dont mes enfants ont gardé un excellent souvenir, qui est aujourd'hui retraitée et habite notre rue à deux pas de notre maison. J'espère que cette bonne latiniste me livrera une traduction de la bulle. Si elle contient quelque chose d'intéressant pour notre recherche, nous complèterons ce billet.

    Plus intéressant d'un point de vue généalogique, l'acte nous donne la filiation de l'épouse qui est la fille de Jean Baptiste Jacquemet et de marie Garde. La filiation de l'époux n'est pas donnée mais nous savons qu'il est veuf de Jeanne Garde. Nous avons retrouvé l'acte de ce premier mariage, célébré lui aussi à Roisey le vingt cinq janvier mil sept cent vingt cinq.

    Nous reviendrons un peu plus tard sur cet acte, il faut auparavant nous occuper de la dispense que les futurs époux ont dû obtenir pour pouvoir se marier. Une dispense d'affinité du second au troisième degré signifie en droit canon qu'un des grand parents d'un des deux époux est aussi l'arrière grand parent de l'autre. Cela fait de nombreuses possibilités, chacun des futurs époux ayant comme il se doit deux grand pères, deux grand mères, quatre arrière grands pères et quatre arrière grand mères.

    Pour trouver qui est l'aïeul commun à nos deux tourtereaux, pas d'autre solution que de remonter le temps à la recherche des actes qui balisent leur histoire, ce qui est de toute façon le but de toute entreprise généalogique. Nous commencerons pas la branche paternelle et allons donc revenir sur le premier mariage de Pierre Rioton-avec Jeanne Garde- dont voici l'acte :

    Un patriarche bien caché (2)

      

    Un patriarche bien caché (2)

     

    Le vingt cinq janvier mil sept cent vingt cinq sieur

    pierre rioton maitre chirurgien fils légitime de défunt antoine rioton aussi

    maitre chirurgien et de vivante demoiselle marguerite decalignon du bourg

    de serre en dauphiné d'une part de jeanne garde veuve de françois

    nicolas de la rivory paroisse de roisey fille de défunt jean garde et de vivante

    claudine bonnardel de la faury même paroisse de roisey ont reçu le

    sacrement de mariage après avoir été dument publié une fois ici et à

    serre sans avoir découvert aucun empêchement ni opposition quelconque ainsi

    qu'il nous apparu par le certificat de monsieur joannard curé dudit serre

    daté du vingt janvier mil sept cent vingt cinq les parties ayant obtenu

    dispense des autres deux bans le vingt deuxième janvier susdite année

    ladite dispense signée ...

    Nous connaissons les parents de Pierre Rioton. Il faut maintenant rechercher ses grands-parents. Pour cela, l'idéal serait de trouver leur acte de mariage. Où faut-il chercher ? Nous savons qu'ils demeuraient à Serre en Dauphiné. Plusieurs localités peuvent correspondre à ce nom dans un des départements qui constituent aujourd'hui la province d'autrefois, l'Isère, la Drôme et les Hautes Alpes.

    Un examen des registres de ces différentes paroisses, pour la période mil sept cent vingt cinq, s'impose. Et il apparaît que le curé Joannard administrait la paroisse qui correspond aujourd'hui à la commune du Grand Serre qui se trouve dans la Drôme, tout près de Hauterive, la patrie du facteur Cheval. Malheureusement, les registres paroissiaux du Grand Serre ne commencent qu'en mil sept cent vingt. L'année estimée de naissance de Pierre Rioton, déduite de l'âge mentionné dans son acte de décès est mil six cent quatre vingt douze. Aucune chance donc de trouver son acte de baptême ni l'acte de mariage de ses parents dans le registre du Grand Serre.

    En réponse à une question posée sur le forum de Geneanet consacré à la Drôme, une généalogiste a eu la gentillesse de consulter la base de données de l'association "Etudes Généalogique de la Drôme" et me signale qu'aucun contrat de mariage entre un Antoine Rioton et Marguerite Decalignon n'est recensé à ce jour. Nous devrons donc en rester là, au moins pour le moment, sur la branche paternelle. Il n'est pas du tout impossible que de nouvelle informations apparaissent un jour sur cette branche si, par exemple, un autre généalogiste poste sur internet le résultat de ses recherches avec un mariage dans une autre localité. Les hypothèses que nous allons formuler seront alors soit confirmées, soit réduites en petit bois...

    Nous avons eu plus de succès avec la branche maternelle et la recherche des aïeux de Marie Marguerite Garde, la seconde épouse de Pierre Rioton qui est notre Sosa 199. Ses quatre grands parents sont connus ainsi que six de ses arrière grands-parents. La base de données Généagier nous a beaucoup aidé pour ce travail. Nous ne nous attarderons pas sur chacun des individus qui ont fait leur apparition dans notre généalogie familiale, à l'exception notable de l'un d'entre eux sur lequel nous reviendrons plus tard.

    Voici deux petits arbres généalogiques montrant l'ascendance sur trois générations des époux Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet.

    Tout d'abord, celui de Pierre Rioton 

    Un patriarche bien caché (2)

     

      

    Et celui de Marie marguerite Jacquemet:

    Un patriarche bien caché (2)

     

    Il nous faut maintenant vérifier l'hypothèse formulée plus haut en recherchant parmi le groupe des grand-parents d'un des époux celui qui peut être l'arrière grand parent de l'autre. Les tableaux ci-dessous montrent les combinaisons que nous devons examiner. Il y a un tableau pour les aïeux masculins et un pour les féminins.

    Voici celui qui donne les combinaisons possibles pour la branche masculine.

     

    Un patriarche bien caché (2)

     

    On peut voir sur ce tableau que de nombreuses possibilités existent qui remplissent les conditions de l'hypothèse de départ. Mais le peu d'informations que nous avons sur les ascendants de Pierre Rioton nous empêche d'arriver à une conclusion. Après tout, comme nous n'avons pas trouvé trace du mariage de ses parents, nous ne connaissons que le nom de famille de ses deux grands-pères. Cela suffit toutefois pour éliminer certains candidats que nous avons marquées d'une croix rouge.

    La situation pour la branche féminine est plus incertaine encore :

    Un patriarche bien caché (2)

     

    En effet, comme les noms de famille se transmettent par les mâles, nous ignorons tout des grands-mères et arrière grands-mères de Pierre Rioton.

    La situation semble désespérée, mais la pratique assidue de la généalogie a vraisemblablement maintenu dans le cerveau de vos serviteurs une capacité à bâtir des raisonnements plus ou moins alambiqués. Et une des trente deux possibilités qui se présentent a nos faveurs. Mais ce billet est déjà bien long et il en faudra donc un troisième pour l'exposer.

     

     


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  • Ma sœur Mireille, à qui j'ai refilé le virus de la généalogie, contre lequel aucun laboratoire ne cherche de vaccin,  s'use la vue sur les registres des Alpes Maritimes. Elle me passe le texte que vous pouvez lire ci-dessous:

     

    Chien enragé

     

    En 1626, à Bar-sur-Loup (Alpes Maritimes), la liste des décès du registre paroissial s' allonge. Une épidémie de peste frappe cruellement le sud de la France.

     Chien enragé

      

    Alors que le curé note brièvement chaque décès , il s'attarde sur deux tristes faits divers .

     Chien enragé

    Damien Castelin dit Sauvage fut mordu du meme

    chien enragé quelques semaines après il mourut enragé

    laquelle rage lui dura 24 heures , et le 29 novembre, il mourut.

     

    Le lendemain mourut une petite fille de messire

    anglès déclare qu'elle fut mordue du meme chien

    a meme heure et meurt aussi enragé.

    Ce chien a mordu au moins trois personnes. Je n' ai pas trouvé trace de la première morsure, mais le registre BMS de 1618 à 1665 est assez chaotique.

    Deux siècles et demi plus tard, un vaccin mettra un terme à cette terrible maladie. Espérons que le vaccin nous débarrasse de notre virus actuel la (ou le) COVID... et des mutants à venir.

      

    Source :

    Archives départementales des Alpes maritimes Bar sur Loup BMS de 1618 à 1665, vues 111 et 112

    Centre Généalogique Lorrain d' Ile de France : épidémies et famines en France au XVII ème siècle


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  • Ce billet , mis en ligne le 26 décembre 2020 a fait l'objet d'une mise à jour le 12 janvier 2021, suite à une remarque faite par une lectrice attentive, qui n'est autre que ma sœur Mireille, remarque  dans laquelle elle me signalait de nombreux oublis dans le tableau établi à partir des relevés des bénévoles de Généagier. Des mariages effectivement célébrés à Maclas , selon les registres, pendant la période où ceux-ci étaient célébrés au chef lieu de canton étaient notés comme absent des registres dans le tableau. Mais le mariage entre Blaise Boucher et Marie Catherine Eparvier est bel et bien toujours manquant, et le mystère reste donc entier.

    Les lignes que vous parcourez en ce moment ont bien failli ne jamais être écrites. En effet sans la perspicacité de Mireille, ma sœur, Jacques Pioton, le personnage principal de ce billet, n'aurait peut-être jamais trouvé sa place dans notre arbre généalogique familial sous le numéro Sosa 1594.

    Tout commence, comme souvent, par un mariage. Mais ce mariage a une particularité plutôt gênante : il est introuvable.

    D'une part nous avons Blaise Boucher, notre Sosa 48. Fils de Jean Boucher et de Jeanne Marie Mousset, il est né le dix neuf septembre mil sept cent soixante dix. Voici son acte de baptême :

    Un patriarche bien caché

      

    blaise boucher fils légitime de jean boucher laboureur du lieu

    de gencenas paroisse de bessey et de jeanne marie mousset né hier

    a été baptisé par moi curé soussigné dans l'église dudit bessey le

    vingtième septembre mil sept cent septante . son parrain a été

    blaise boucher laboureur dudit lieu de gencenas oncle du baptisé

    et la marraine anne brias épouse de jean mousset laboureur dudit

    lieu de gencenas en présence de claude flacher laboureur dudit

    lieu de gencenas et de jean baptiste flacher granger des ??

    ?? dans la paroisse de malleval qui ont déclaré ne savoir signer

    de même que ledit parrain et ladite marraine de ce enquis

    D'autre part nous avons Marie Catherine Eparvier. Le couple a eu huit enfants, tous né à Gencenas. La filiation de l'épouse pose un problème puisque l'acte de mariage avec Blaise Boucher est introuvable. On pourrait aussi légitimement se poser la question de l'identité de l'époux. Bien sûr, il s'appelle Blaise Boucher -c'est bien ce nom qu'on trouve sur les actes de naissance de ses enfants-  mais est-il bien le fils de Jean et Jeanne Marie Mousset comme je l'ai écrit plus haut ?

    Examinons pour répondre à cette question l'acte de décès de Marie Catherine Eparvier :

     Un patriarche bien caché

      

    Mairie de Bessey

    arrondissement de St Etienne département de la Loire

    l'an mil huit cent dix sept et le trente août à cinq heures du soir par

    devant nous Etienne Garde cultivateur, maire et officier de l'état civil

    de la commune de Bessey canton de Pelussin département de la Loire et

    municipalité de Bessey est comparu Blaise Boucher âgé de quarante

    huit ans, jean colombet âgé de quarante sept ans et antoine celar 

    âgé de soixante trois ans tous les trois cultivateurs et habitants au

    lieu de gencenas commune de Bessey, lesquels nous ont déclaré que

    le trente août mil huit cent dix sept à huit heures du matin

    Catherine Epervier née dans la commune de pelussin âgée de

    trente trois ans épouse dudit Boucher est décédée dans la

    maison dudit Boucher son mari située audit lieu de gencenas le

    dit colombet témoin a signé avec nous le présent acte, non lesdits

    Boucher déclarant et celar témoin qui ont déclaré ne savoir

    signer après avoir été sommés tous les trois de signer et après

    que lecture du présent acte leur a été faite.

    C'est Blaise Boucher, l'époux de Marie Catherine Eparvier, nommée Catherine  Epervier dans cet acte, qui déclare le décès. Son âge, quarante huit ans, est mentionné dans le texte. Nous sommes en mil huit cent dix sept, la date de naissance de Blaise Boucher, l'époux de Marie Catherine Eparvier se situe donc vers mil sept cent soixante neuf. Et Blaise Boucher, le fils de Jean Boucher et Jeanne Marie Mousset est justement né en 1770. Gencenas où Blaise est né, comme tous ses enfants et où son épouse est décédée est un hameau de quelques dizaines de maisons. Aucun autre Blaise Boucher n'est né à Gencenas à cette période. On peut sans prendre aucun risque affirmer que l'époux de marie Catherine Eparvier est bien le fils de Jean et Jeanne Marie Mousset.

    La branche Eparvier de l'arbre familial pose un autre problème. En effet le nom Boucher est arrivé pratiquement jusqu'à nous puisque c'est celui que portait notre mère, Louise Fernande Boucher. L'absence du mariage de Blaise Boucher, son arrière grand père, s'est résolu assez facilement puisque il a passé toute sa vie dans le village berceau de la famille, Gencenas. Eparvier est un nom nouveau. Qui étaient les parents de Marie Catherine ? où vivaient ils ? comment allons nous pouvoir remonter le temps dans la direction qui conduit à de plus lointains aïeux ?

    L'acte de décès de Marie Catherine Eparvier contient heureusement de précieux indices. Nous savons qu'elle est née à Pélussin et qu'elle avait environ trente trois ans à son décès. Si les informations fournies par les témoins au rédacteur de l'acte sont correctes, on devrait trouver son acte de naissance à Pélussin vers 1784.

    Et nous avons deux candidates qui pourraient "faire l'affaire" :

    Marie Catherine Eparvier, née le trente août mil sept cent quatre vingt trois, dont voici l'acte de baptême :

    Un patriarche bien caché

     

    L'an que dessus (1783) et le trente un d'août j'ai baptisé marie catherine fille

    de bonaventure eparvier et marie rioton de la chieze paroisse de pelussin née

    d'hier le parrain bonaventure mallecour cousin et la marraine m.catherine

    eparvier tante présent marc eparvier et etienne champalier

    L'autre possibilité est sa sœur Marie Marguerite née le neuf novembre mile sept cent quatre vingt cinq, mais nous écarterons cette candidate puisque elle décèdera dès l'âge de quatre ans.

    J'hésitais encore à valider l'hypothèse en l'absence d'acte de mariage car nouvelles recherches tant à Bessey Pélussin et Maclas n'avaient rien donné. Il fallait aussi vérifier Maclas car pour les années républicaine VII et VIII, l'administration avait imposé que les mariages soient célébrés au chef lieu de canton. Bessey se trouvait dans le canton de Maclas et la période allant d'octobre 1798 à octobre 1800 était probablement celle pendant laquelle le mariage avait été célébré, le premier enfant du couple étant né en février 1801. Ma sœur eu alors l'idée de consulter la base de donnée généagier. Cette association a fait un énorme travail de décryptage des registres paroissiaux et d'état civil de nombreuses localités de la Loire et du Rhône. Et voici ce qu'on obtient lorsque on interroge cette base :

    Pour faciliter la lecture, nous avons éliminé les colonnes sans intérêt pour notre utilisation. Nous avons ajouté un symbole à gauche de la première colonne dont voici la signification : 

    • un cercle vert si le mariage est présent dans les promesses de mariages du registre de Maclas
    • un disque vert si mariage est présent dans les promesses de mariages et dans les mariages des registres de Maclas
    • une carré si le mariage est présent seulement dans les mariages (absent des promesses de mariage)
    • pas de symbole si le mariage est absent sur les deux documents

    Un patriarche bien caché (1)

    On trouve dans ce document de nombreux mariages qui ne sont pas dans les registres mis en ligne par les archives départementales. Ces mariages n'ont bien sûr pas été inventés par les bénévoles de geneagier qui font un travail dont le sérieux n'est contesté par personne. Il est clair qu'au moment ou il ont fait ces relevés, il avait sous les yeux un autre document que celui qu'on trouve sur le site des Archives départementales. Mais ces relevés sont assez anciens et n'ont pas été numérisés par geneagier et la personne qui les a réalisée ne se souvient plus de la source utilisée. 

    Si vous cliquez sur la vue pour faciliter sa lecture, regardez la quatrième ligne en partant du bas : A l'orthographe des noms près, nous retrouvons bien le mariage recherché et le relevé confirme l'hypothèse faites plus haut Blaize Bouche (Blaise Boucher), fils de jean et jeanne Marie Mousset à bien épousé Marie Eparvier (Marie Catherine Eparvier), fille de Bonaventure et Marie Rioton. le mariage a été célébré le onze mai mil huit cent à Maclas.

    Les conditions sont dorénavant remplies pour nous lancer à la recherche des ancêtres de Marie Catherine Eparvier. Mais comme d'autres embuches vont se mettre sur cette route, les péripéties de cette recherches seraient bien trop longues et seront donc contées dans un billet qui arrivera bientôt.

     


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  • Notre macabre tour d'Europe fait aujourd'hui étape dans la capitale espagnole, Madrid.

    Voici ce que l'officier d'état civil en charge du registre d'état civil de la commune de Viarmes porte sur celui-ci en août 1810:

    Mourir à Madrid

     

    Pour mémoire du

    décès de Dieuleveux louis

    françois sergent major

    au 75e régiment

    d'infanterie de ligne

    2e bataillon compagnie

    de grenadiers

    extrait de mortuaire commune de Madrid

    hôpital militaire de Ste Elisabeth 

     

    du registre des décès dudit hôpital a été extrait

    ce qui suit de Sr Dieuleveux Louis François sergent

    major au soixante quinzième régiment d'infanterie de

    ligne, deuxième bataillon, compagnie de

    grenadiers; natif de viarmes département de Seine

    & Oise est entré audit hôpital le premier du mois

    d'août l'an 1809, et y est décédé le trois du mois

    de mars l'an 1810, par suite de blessures

    Je soussigné directeur dudit hôpital certifie le présent

    extrait véritable et conforme au registres des décès

    dudit hôpital. fait à Madrid le quatre du mois de mars

    l'an mil huit cent dix Ginois

    Nous commissaire des guerres chargé de la police

    de l'hôpital de Ste Elisabeth certifions que la signature

    ci-dessus est celle de mr Ginois, directeur et que foi 

    doit y être ajoutée. fait à Madrid le 4 du mois de mars 

    de l'an 1810 R.Monfort

    Le héros malheureux de ce billet est donc Louis François Stanislas Dieuleveux. Voici, son acte de naissance à Viarmes le 10 juillet 1781

    Mourir à Madrid

     

    l'an mil sept cent quatre vingt un le dixième jour du mois

    de juillet a été baptisé par moi prêtre vicaire de cette paroisse

    soussigné un garçon nommé françois louis stanislas né

    d'auhourd'hui du légitime mariage de pierre nicolas dieuleveux 

    jardinier et de marie françoise renaudin ses père et mère du

    hameau de baillon de cette paroisse le parrain françois

    guyard fils de françois guyard concierge de mr lenormand

    seigneur de baillon la marraine geneviève letellier

    fille de pierre adam letellier de baillon tous deux de cette

    paroisse la marraine a déclaré ne savoir signer le parrain

    a signé avec nous.

    Comme l'extrait du registre mortuaire de l'hôpital St Elisabeth de Madrid précise à quelle unité appartenait Louis François Stanislas Dieuleveux, il a été possible de retrouver sa fiche matricule sur le site mémoire des hommes .

    Mourir à Madrid

      

    Mourir à Madrid

     

    Cette fiche matricule nous permet d'en savoir un peu plus sur Louis François Stanislas Dieuleveux. Il mesure 1m76, ce qui est plutôt grand pour l'époque. Son visage est ovale et son front rond, ses yeux sont bruns son nez est gros, sa bouche petite, son menton est allongé et ses cheveux sont châtain tout comme ses sourcils.

    Il a commencé sa carrière militaire le 4 prairial de l'an II, soit 24 mai 1803, il avait alors un peu plus de vingt et un ans. Il devient caporal en novembre de la même année, puis sergent le 23 décembre toujours en 1803. Il deviendra sergent major le 1er avril 1807.

    Les circonstances dans lesquelles il a été blessé ne sont pas données dans cette fiche.

    Mais, comme les guerres napoléoniennes sont abondamment documentées, nous savons que le 27 juillet 1809, quelques jours avant l'entrée de notre malheureux soldat à l'hôpital St Elisabeth de Madrid, se déroula la sanglante bataille de Talavera. Elle opposait les troupes de Joseph Bonaparte, le frère aîné de Napoléon que celui-ci avait placé à la tête du pays, à une coalition des forces régulières espagnoles et du corps expéditionnaire anglais, venu du Portugal. Bien que le site soit à un peu plus de cent kilomètres de Madrid c'est peut-être là que Louis François Stanislas Dieuleveux à été blessé.

    Voici un nouveau candidat pour un futur monument aux morts virtuel.

     


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