• Le billet précédent a vu l’apparition pleine de mystères d’un grand oncle nommé Henri, frère de ma grande mère paternelle Jeanne Joséphine Breton. 

    Une visite à Viarmes à permis d’en savoir plus sur Henri Breton. Son acte de naissance et surtout les mentions marginales de cet acte, avec les actes vers lesquels elles mènent, content une étonnante histoire.

    Examinons tout d’abord l’acte de naissance d’Henri Breton :

     Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

      

    Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

    Henri est bien né le 7 octobre 1892 comme le mentionnait l’acte de mariage de sa sœur Jeanne Joséphine et il porte un deuxième prénom, Louis. C’est le plus jeune des enfants issu du couple formé par Alfred Eugène Breton et Marie Jeanne Tréhorel.

    En marge de cet acte, le mariage d’ Henri Louis Breton avec Jeanne Mathilde Lebret à Viarmes le 2 aout 1916 est mentionné.

    Dans les registres de l’état civil à cette date du 2 aout 1916, on trouve deux actes concernant Henri Breton. Le premier est l’acte de reconnaissance du fils de sa future épouse, Maurice Henri. Le deuxième est l’acte de mariage lui-même. Le plus étonnant est que ces deux actes sont établis par procuration, le principal intéressé, Henri Breton etant absent. On ne peut guère lui reprocher puisque, mobilisé au 164eme régiment d’infanterie, il a été fait prisonnier et se trouve actuellement à Königsbruck .

    C’est donc son oncle, Guillaume Tréhorel, qui a reçu procuration pour agir en son nom dans ces deux actes. Les témoins de ces actes sont les deux sœurs d’Henri, Alphonsine Désirée et jeanne Joséphine.

    Voici l’acte de reconnaissance de Maurice Henri :

     Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

     

    Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

    Voici l’acte de mariage entre Henri Louis Breton et Jeanne Mathilde Lebret :

     Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

     

    Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

     

    Des nouvelles d'Henri Breton, le nouveau venu

    La grande nouvelle de cette journée est que ce grand oncle dont nous ignorions l’existence il y a peu s’est marié et a eu au moins un enfant. Cet enfant est de la génération de Jojo et Fernande. Que sont devenu Henri, sa femme et son fils ? La dernière trace que nous avons d’Henri à ce jour est sa présence comme témoin au mariage de sa sœur Jeanne Joséphine en 1919. Il n’y a pas de mention de son décès en marge de son acte de naissance, mais, s’il est toujours vivant, né en 1892  il a 121 ans aujourd’hui. Plus probablement, la mairie du lieu où il est décédé à omis d’en informer celle de Viarmes. Nous en déduirons sans prendre un grand risque qu’il n’est pas mort à Viarmes.

    L’enfant de Jeanne Mathilde Lebret, reconnu par Henri Louis Breton est né le 13 juin 1914 à Paris dans le 11eme arrondissement. C’est là qu’il va falloir aller trouver de quoi écrire un nouvel épisode de cette saga.


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  • Notre grand-mère paternelle, dont beaucoup de lecteurs de ce blog garde le souvenir vivait avec nous à Condrieu. Nous déjà évoqué son étonnante et triste histoire, au moins au début. Jeanne Joséphine Breton vivait  en région parisienne, née d’un père de la région aussi et d’une mère venue des Côtes d’Armor, qu’on appelait alors les Côtes du nord, elle à épousé Paul Jean Félix Bonneton un menuisier venu de saint Pierre de Bœuf mobilisé dans la région pendant la grande guerre.

    Leur départ vers la vallée du Rhône fut un déracinement d’autant plus cruel que Paul mourut très jeune, la laissant seule avec trois enfants. De sa famille parisienne, la mémoire familiale n’a conservé que quelques visages au premier rang desquels il faut mettre Émile Caillet, son demi-frère et ses trois enfants, Claudie, Pierre et Jean Claude. Emile, travaillant aux chemins de fer voyageait gratuitement et nous rendait visite assez souvent  à Saint Pierre de Bœuf.  Divorcé de la mère de ses enfants, il était accompagné de sa deuxième épouse, Garda. Il faut citer aussi tante Fonfon et son mari d’origine anglaise, Charles Mortimore, que nous rencontrions lors de nos visites à Viarmes.

    Nous avons longtemps pensé que Fonfon était issue du même mariage qu’Emile et était donc une demi-sœur de Jeanne Joséphine. Les premiers pas en généalogie s’étant fait, comme presque toujours, à partir des documents conservés en famille, en particulier le livret de famille de Paul et Jeanne, qui ne donne que la filiation des époux.

    On ne pouvait pourtant pas décemment laisser dans l’arbre familial une indication aussi vague que Fonfon, et je me suis donc mis à la recherche de plus d’informations sur elle. Mais le val d’Oise , où se trouve Viarmes depuis le charcutage de la Seine et Oise en 1968, ne s’est toujours pas décidé, en 2013, à mettre en ligne ses registres paroissiaux et d’état civil, condamnant les chercheurs à fréquenter mairies et archives départementales.

    Le mystère Fonfon fut finalement éclairci il y a quelques jours. Son nom complet est Alphonsine Désirée Breton et elle est la sœur ainée de Jeanne Joséphine, puisqu’elle est née en 1887, le 18 aout, alors que Jeanne Joséphine est née en 1891.

     Henri, le grand oncle vennu de nulle part

     

    Henri, le grand oncle vennu de nulle part

    Elle a épousé à Paris dans le XVII Charles James Mortimore le 29 octobre 1910.

     Henri, le grand oncle vennu de nulle part

     

    Henri, le grand oncle vennu de nulle part

     

    Le mariage de Jeanne Joséphine avec Paul Jean Félix, connu par le livret de famille posait si peu de questions que je n’avais jamais songé à récupérer, en mairie de Viarmes, une copie de l’acte. Cette grave erreur, comme nous allons le voir, fut enfin réparée hier, 31 mai 2013.

     Henri, le grand oncle venu de nulle part

     

    Henri, le grand oncle venu de nulle part

     

    Henri, le grand oncle venu de nulle part

    Car cet acte, en plus des informations déjà connues par le livret de famille, révèle que Paul était bien seul de sa région pour la cérémonie. Son père, Jean, ne s’est pas déplacé, sa mère est décédée en 1914. Tous les témoins de mariage sont donc des proches de l’épouse. Et parmi eux, Henri, qui m’a incité à écrire ce billet, puisque l’acte mentionne qu’il est frère de l’épouse, qu’il à 26 ans et qu’il exerce la profession de boucher à Paris au 2 de la rue neuve des boulets, dans le XIeme.

    L’apparition de ce grand oncle est une véritable surprise car je n’avais absolument jamais entendu parler de lui. C’est aussi un défi, car il va falloir travailler pour en savoir un peu plus sur lui.


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