• Un patriarche bien caché (4)

    Les lignes que vous parcourez en ce moment prolongent les trois billets consacrés à Jacques Pioton, notre aïeul portant le numéro Sosa 1594, et à sa nombreuse famille. C'est un commentaire laissé par une lectrice de ce blog qui nous a amené à nous replonger dans cette histoire plutôt complexe. Cette lectrice a elle même, parmi ses ascendants, un dénommé Claude Pioton La Rive et elle nous demande si ce Claude pourrait être le frère de Jacques.

    Nous avions bien, dans nos recherches précédente "rencontré" ce Claude Pioton, époux de Françoise Joanin. Certains des arbres publiés sur geneanet faisaient de ce couple les parents de Jacques Pioton. Cette filiation ne reposant sur aucune source, nous ne l'avions pas retenue et comme rien ne reliait ces nouveaux venus aux personnages déjà connus, ils n'apparaissaient pas dans notre arbre.

    Le fait que Claude Pioton soit peut-être le frère de Jacques nous a amenés à nous intéresser de plus près à ce couple, dans l'espoir de voir apparaitre dans un acte la citation, comme témoin par exemple, d'une personne déjà présente dans notre arbre. Bien sûr, comme pour les épisodes précédents de cette aventure généalogique, une bonne partie du travail a été fait par ma sœur Mireille que je remercie ici.

    Et le travail ne manquait pas. En effet les protagonistes principaux de cette histoire, à savoir Jacques Pioton et son possible frère, sont nés au tout début du XVIIème siècle une période où on est loin de disposer de registre pour toutes les localités. Et lorsque on trouve un acte intéressant, il est, en plus d'être en général malaisé à déchiffrer, assez avare en informations. Pour compliquer encore, ils sont assez mobiles pour l'époque et on trouve leurs traces dans plusieurs localités des  départements de la Loire, de la Drome, de l'Isère Il est probable que certains soient passés par la ville de Lyon, même si, à ce jour, nos efforts pour pour les retrouver dans les volumineux registres de cette ville sont restés vains.

    Nous n'avons pas trouvé l'acte de baptême de Claude Pioton, ni l'acte de mariage avec Françoise Joanin. Nous sommes cependant sûrs que ce couple a bien existé, grâce aux actes de mariage de quatre enfants du couple, tous filiatifs. Examinons ces actes pour voir ce qu'ils nous apprennent sur Claude Pioton. Nous procèderons dans l'ordre chronologique des dates de célébration car nous ignorons les dates de naissance des enfants du couple, nos recherches des actes de baptême ayant été infructueuses.

    Commençons par de Pierre Pioton La rive avec Louise Chercot, célébré le vingt et un janvier mil six cent quatre vingt douze, à Chambéon, dans la Loire.

    Un patriarche bien caché (4)

     

    Ce jourd'hui vingt un janvier mil six cent nonante deux

    ensuite de la vérification de mr de la foret sacristain

    de sainte marie  de ??? la dispense des deux bans

    de monsieur morange vicaire général ety ensuite

    des proclamations pour une fois ?? 

    j'ai conjoint par mariage mr pierre pioton la rive avocat au parlement  fils légitime

    de sieur claude pioton la rive bourgeois de la ville de lyon et 

    de dame françoise joanin d'une part avec demoiselle louise chercot fille

    légitime de feu noble michel chercot conseiller du roi lieutenant provincial

    de la maréchaussée ?? et demoiselle renée françois en présence

    des témoins soussignés

    Les professions mentionnées dans cet acte, bourgeois, avocats au parlement, conseiller du roi nous apprennent que les futurs époux appartiennent a des familles plutôt situées dans les couches supérieures de la société de leur époque. Chambéon, lieu d'origine de la famille de la future épouse, se trouve à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Lyon.

    Claude Pioton, quant à lui est est cité comme bourgeois de Lyon, ce qui indique que c'est dans cette ville qu'il réside à la date de ce mariage. Autre fait intéressant, parmi les signatures au bas de l'acte on trouve deux Larive, vraisemblablement celle du futur époux et de son père qui tous deux omettent le nom Pioton, pourtant mentionné dans l'acte.

    Le second mariage unit Marie, fille de Claude Pioton, à Jean Jamier. Il est célébré le vingt cinq aout mil six cent quatre vingt quatorze à Saint Galmier, localité de la Loire elle aussi.

    Un patriarche bien caché (4)

     

     ?? je curé soussigné ai donné la bénédiction

    nuptiale à sieur jean jamier marchand de la ville de montbrison

    fils à feu jean, jamier et de demoiselle catherine mey d'une part et 

    demoiselle marie pioton larive fille de sieur claude larive et demoiselle

    françoise joanin en présence de sieur vincent genet de montbrison

    et de sieur jacques montillet bourgeois de bellegarde témoins requis qui ont

    signés avec les parties huy vingt cinquième aout  an que dessus (1694)

    Cet acte ne nous apprend pas grand chose. On ne voit pas la signature du père de la future épouse. Elle même à signé Marie de la rive, une nouvelle variante du nom de cette famille. Saint Galmier se trouve, tout comme Chambéon et pas très loin de cette localité, à l'ouest de Lyon.

    Le mariage suivant est celui d'André Pioton qui épouse à Saint Galmier le trente mai mil sept cent quatre vingt dix sept  Anne Villardon.

    Un patriarche bien caché (4)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ??? je curé soussigné ai donné la

    bénédiction nuptiale à sieur André larive

    fils de feu sieur Claude le rive bourgeois

    et de vivante Françoise Joanin ses père et

    mère d'une part et à dame Anne Villardon

    veuve de à feu Michel Pichois marchand de cette

    ville en présence de maitre gabriel Machique et ??

    Bernard Dumollard prêtre secrétaire de cette

    église témoins requis qui ont signés avec les parties

    ?? trentième mai mil six cent nonante

    sept

    Pour notre "enquête", l'information la plus importante que contient cet acte est la citation du père du futur époux, "feu Claude Larive". Claude est donc décédé avant le trente mai mil six cent quatre vint dix sept. Cela situe la date de son décès entre le mariage de sa fille Marie, le vingt cinq aout mil six cent quatre vingt quatorze, et le mariage de son fils André en mil six cent quatre vingt dix sept.

    Le dernier mariage que nous allons examiner est celui de Catherine La rive, fille de Claude , avec Claude Dupuy, célébré à Montbrison le dix neuf juin mil six cent quatre vingt dix huit.

    Un patriarche bien caché (4)

    Ce jourd'hui dix neuf juin 1698  après la publication

    de deux bans faites dans notre église paroissiale de saint

    André de Montbrison et dument contrôlé par le sieur

    moulan commis au contrôle de la publication des bans de

    mariage en date du 5 juin de la présente année et avec

    la dispense des deux dernières publications accordée par 

    mr demarlopt prêtre chanoine et sacristain de l'église

    collégiale de St Nizier de Lyon et vicaire général substitué

    au spirituel et temporel de la ?? de Lyon datée

    du 12 du présent mois et signé par ledit demarlopt et 

    plus bas le ?? secrétaire et aussi avec la remise

    sr ?? curé de Saint Galmier aussi dument contrôlé et

    daté du dix-neuvième juin nul empêchement cannonique

    nous ayant paru Mr Calude Dupuy avocat au parlement

    et baillage et sénéchaussée du forez fils légitime de

    jean dupuy notaire royal dudit montbrison juge et chatelain de

    la baronnie d'Ecotay et de défunte demoiselle catherine

    favier autorisé dans son contrat de mariage ??

    ?? le 4e juin de la présente année ?? ??

    ??  ?? légitime mariage en face de notre mère

    sainte église demoiselle Catherine pioton larive fille légitime

    de défunt claude pioton larive bourgeois de Lyon et 

    de défunte demoiselle françoise joanin aussi autorisée et

    mineure de la ville de st Galmier par devant moi vicaire

    soussigné dudit st André qui après avoir reçu leur mutuel consentement

    leur ai donné la bénédiction nuptiale dans ladite église en

    présence de mr pierre andré prêtre bénéficiaire de l'église ??

    notre dame de cette ville , mr pierre pioton

    larive avocat au parlement résident en la ville de st galmier

    et de sr jean jamier marchand de la présente ville et de

    pierre couaunoux marchande potier dudit montbrison témoins

    qui ont signé avec les parties et moi vicaire

    Cet acte nous apprend que Françoise Joanin qui était citée vivante lors du mariage de son fils André le trente mai mil sept cent quatre vingt dix sept est décédée un an plus tard.

    Il faut ajouter à ces quatre actes de mariage, deux actes de baptême, ceux des enfants du couple constitué par Pierre Pioton Larive et Louis Chercot.

    Le vingt cinq décembre mil six cent quatre vingt quinze, Jean Baptiste Pioton Larive est baptisé à St Galmier :

    Un patriarche bien caché (4)

     

     Jean Baptiste, né le vingt cinq décembre mil

    six cent nonante cinq fils à sieur Pierre Pioton

    La rive avocat et à demoiselle Louise Chercot son

    épouse a été baptisé par moi soussigné le parrain

    noble Jean Baptiste Michel conseiller du roi receveur

    des consignation au pays de forest la marraine

    dame Catherine Larive huy troisième janvier mil six cent

    nonante six

    La marraine du nouveau né est sa tante Catherine Larive. Notons que le père de l'enfant, pierre était témoin au mariage de sa sœur Catherine

    Le second enfant du couple, prénommé Claude, est né lui aussi à St Galmier le sept octobre mil six cent quatre vingt dix sept :

    Un patriarche bien caché (4)

     

    Claude, né le sept du courant (octobre 1697) fils légitime à maitre Pierre

    La rive avocat en ?? et à dame Jeanne Louise

    Chercot  sa femme été baptisé par moi prêtre soussigné

    le parrain noble maitre Claude Joanin conseiller au baillage

     et sénéchaussée de forest  la marraine Marie Baume de

    la paroisse de Chambéon huy neuf octobre mil six cent

    nonante sept

    Peu de chose à tirer de cet acte, le parrain Claude Joanin, appartient à la famille de la grand mère de l'enfant, Françoise Joanin, mais le lien de parenté qui les unis ne peut être déterminé. Le but de toutes ces recherches étant de relier Claude Pioton (ou Larive) à Jacques Pioton, en savoir plus sur Claude Joanin ne présente aucun intérêt.

    Pour clore, pour le moment, ces recherches sur Claude Pioton et sa famille, nous avons consulté les registres des différents lieux possibles et pour la période évoquée plus haut dans l'espoir d'y trouver les actes de décès de Claude Pioton et de son épouse Françoise Joanin entre 1694 et 1698.

    Nous n'avons pas trouvé trace du décès de cette dernière ni à Saint Galmier, ni à Chambéon ou à Montbrison St André ou semblent s'être installés ses enfants. Nous avons été plus chanceux avec Claude Pioton ou plutôt Claude Larive, puisque cet ainsi qu'il est nommé dans l'acte rédigé le seize mai mil six cent quatrevingt quinze par le curé de Saint Galmier :

    Un patriarche bien caché (4)

     

    Claude Larive bourgeois âgé d'environ quatre vingt

    ans après avoir reçu les sacrements est décédé et a été enterré

    au cimetière huy seizième mai an que dessus (1695)

    Ce n'est pas cet acte, particulièrement succinct, qui va répondre à la question de la fratrie Jacques et Claude Pioton. Par contre nous allons pouvoir tordre le cou à la légende qu'on trouve dans plusieurs arbres postés sur geneanet, légende selon laquelle Claude serait le père de Jacques. En effet Claude décédé en 1695 à l'âge de 80 ans est donc né vers 1615. Jacques est quant à lui mort en 1718 à l'âge de 108 ans. Il est donc né vers 1610, cinq ans avant Claude.

    Pendant ces recherches sur Claude nous avons enrichi la branche de Jacques. Nous exposerons tout cela dans un billet à venir.


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