• Un patriarche bien caché (5)

    Comme nous l'annoncions dans le billet précédent, dans le cadre de nos recherches sur Claude Pioton, nous avons pu glaner quelques nouvelles informations sur Jacques Pioton, son possible frère et assurément notre aïeul portant le n° Sosa 1594.

    Un bref rappel de ce que nous savions sur lui et sa famille avant de commencer nos recherches sur Claude n'est peut-être pas inutile. Mais bien entendu les détails de cette histoire sont à lire dans les billets précédents de cette saga.

    Jacques Pioton est né vers 1610 nous lui connaissons deux mariages. Le premier avec Marguerite Policard avec laquelle il a eu neuf enfants et le second aved Jeanne David qui lui a donné trois enfants. Nous n'avons pas pu trouver les actes de ces mariages. Il est mort à le Fouillouse en 1718.

    Nous suspectons qu'avant Marguerite Policard, il a eu au moins une autre épouse. En effet le premier enfant que nous lui connaissons et né en 1660, alors qu'il avait environ cinquante ans et son épouse n'avait que vingt et un ans à la naissance de cet enfant. Un mariage aussi tardif est pour le moins étonnant, particulièrement au XVIIème siècle.

    D'autre part, lorsque l'arrière petite fille de Jacques Pioton, Marie Marguerite Jacquemet, a voulu épouser Pierre Rioton, le futur couple a du obtenir une dispense d'empêchement pour affinité du troisième au quatrième degré. L'acte qui évoque cette dispense ne précise malheureusement pas quelle est cette affinité, mais l'hypothèse la plus vraisemblable est que Jacques Pioton, arrière grand père de Marie Marguerite Jacquemet serait aussi le grand père de Pierre Rioton. Restait à vérifier cette hypothèse, ce que nous n'avions pas réussi à faire dans les épisode précédents. Vous trouverez ci-dessous le schéma extrait du troisième billet qui montre l'hypothèse que nous cherchons à valider.

    Un patriarche bien caché (3)

    Nous espérions que les recherches autour de Claude Pioton nous amènerait des éléments dans ce sens mais comme vous avez pu le voir dans le quatrième billet, nous n'avons rien trouvé de tel. Voici maintenant ce que nous avons pu trouver.

    Un acte de baptême dressé à Saint Etienne, paroisse Saint Etienne le quatorze novembre mil six cent cinquante sept :

    Un patriarche bien caché (5)

     

    Ce jourd'huy quatorzième novembre ??

    par moi vicaire soussigné a été baptisé jeanne fille à

    jacques pioton maitre chirurgien ?? et à jeanne

    policard a été parrain sr claude pioton marchand à st

    galmier et marraine dame jeanne paret en

    la présence des soussignés

     

    Cet acte plutôt bref contient néanmoins de précieuses informations.

    La probabilité que le père de la nouvelle née, Jacques Pioton, maitre chirurgien soit celui que nous connaissions jusqu'à présent comme l' époux de Marguerite Policard est très grande. En tout cas c'est une hypothèse que nous validons. Le patronyme, la profession et le lieu, La Fouillouse se trouve à proximité de Saint Etienne, ainsi que la date, plus de deux ans avant la naissance du premier enfant que nous lui connaissons avec Marguerite Policard tous ces éléments sont compatibles, à condition que Jeanne Policard soit morte peu de temps après la naissance de l'enfant, ce qui était malheureusement bien trop fréquent à cette époque.

    Et ces deux épouses portent le même patronyme, Policard. Sont elles sœurs ? La marraine de la nouvelle née est Jeanne Paret et nous savons que c'est le nom que portait la mère de Marguerite Policard. Il n'est pas rare qu'on choisisse la grand mère d'un nouveau née comme marraine, en particulier s'il s'agit d'un premier enfant. Nous attendrons toutefois des éléments plus probant pour valider cette hypothèse.

    Arrêtons nous un instant sur la parrain, Claude Pioton. Lorsque la marraine est la grand mère maternelle de la nouvelle née, il est fréquent que le grand père paternel soit choisi comme parrain. Et si le parrain est le grand père paternel de la nouvelle née, cela signifie qu'il est le père de Jacques Pioton. Pour couronner le tout le parrain signe Pioton père, si nous lisons correctement l'acte. C'est ce que font les signataires pour distinguer deux homonymes présents. Il y aurait donc un autre Claude Pioton dans l'assistance, qui n'a d'ailleurs pas signé.

    Et ce Claude Pioton pourrait être celui que nous recherchons désespérément  à relier à Jacques et à sa famille. Reste à espérer que cette audacieuse construction soit vérifiée par un acte dans un avenir pas trop lointain et ne s'effondre pas tel un château de cartes édifié sur une table de jardin un jour de tramontane. En attendant, nous nous garderons bien de graver dans le marbre de notre arbre familial ce qui est exposé au dessus.

    Du coté des Pioton ou Rioton qui ont vécu sur la rive gauche du Rhône des progrès mineurs ont été fait dans nos recherches. Nous n'avons pas trouvé l'acte du mariage entre Marguerite Decalignon et Antoine Rioton et la filiation des époux est toujours incertaine. mais nous en savons un peu plus sur Marguerite Decalignon grâce à son acte de décès :

    Un patriarche bien caché (5)

     

    Le sixième septembre 1728 j'ai enterré dans

    le cimetière de l'hôpital général demoiselle

    marguerite calignon veuve du lieu de voiron

    âgée d'environ soixante trois décédée le jour

    précédent après avoir reçu les sacrements

    Elle est décédée à l'hôpital de Grenoble mais vivait selon cet acte à Voiron. L'acte nous apprend qu'elle est veuve mais le nom de son défunt époux n'est malheureusement pas mentionné.

    Bien sûr nous ne savons pas répondre à la question posée par notre lectrice : Claude et Jacques Pioton sont ils frères ? Et nous n'avons pas non plus trouvé l'affinité qui a obligé Pierre Rioton et Marie Marguerite Jacquemet à obtenir du Vatican une dispense pour convoler en justes noces, mais quelques pièces ont été ajoutés au puzzle de notre généalogie. Et même si celles qui nous manquent pour apparaissent par miracle, il y en aura toujours de nouvelles à chercher.


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